




TOAD KINOPIO




Kinopio
Toad
Le Libre
L'Aventurier
Le Survivant
Le Champi / Champi
Nom
Prénom
Surnom
PROFIL
Champi
Masculin
50 ans
100 cm
20 kg
25 novembre
Noir
Blanc & rouge
Race
Genre
Âge
Taille
Poids
Naissance
Yeux
Chapeau
STATUT GÉNÉRAL
Association Hunter
Y
Hunter
SISTA
Affiliation
Occupation
Affiliés
NEN
Spécialisation
Magnum Opus
La Grande Évasion
Type
Capacités
Toad Kinopio, autrefois connu sous l’identité énigmatique de Lexinum, est un Champi et jeune Hunter parcourant le monde en quête de merveilles et d’aventures accompagné de sa sœur immatérielle, SISTA.
Ayant émergé de son sarcophage scléro-cryptobiotique après plusieurs décennies de stase, il a enfin retrouvé la liberté après les événements tumultueux de Greed Island, survenus à la suite de son examen de Hunter. Seul survivant du massacre qui a décimé son peuple, il est le dernier héritier de sa lignée, animé par une volonté de vivre ne connaissant aucun égal.

SOMMAIRE




Apparence

Finis les scaphandres blindés et les apparences intimidantes, Toad représente la quintessence de la mignonnerie : regardez-le, il est adorable. Petit être gracile, sa stature menue est une parfaite harmonie de rondeurs et de douceur. Cette dernière, haute d'un mètre parfait, le fait davantage ressembler à une peluche moelleuse qu'à un être vivant, et fait que la plupart d'entre eux le surplombent sans difficulté. Arborant un aspect humanoïde malgré son appartenance à une autre espèce, Toad est l'archétype du Champi : petit, mignon, et parfaitement rond.
Sa tête, rebondie et sphérique, semble légèrement surdimensionnée par rapport au reste de son corps, lui aussi tout aussi bombé. Couronnée d'un piléus immaculé aux pois écarlates, constituant à lui seul un tiers de son gabarit, ce chapeau naturel vient attirer par ses couleurs vives et ses dimensions conséquentes l'attention de ceux qui ne le remarqueraient pas par sa taille. Le plus souvent, il affiche
ses teintes emblématiques de blanc et de rouge, mais il lui arrive de changer de coloris, tous aussi bigarrés que le plus classique, dans diverses circonstances, qu'elles soient intentionnelles ou fortuites.
Son visage ne déroge pas à la règle : d'une simplicité sans pareille, il semble défier les affres du temps, exempt de la moindre ride, de la plus infime trace, cicatrice ou imperfection, si bien qu'il en rendrait jaloux même les plus radieux des mannequins. Abritant deux yeux complètement noirs directement enchâssés à la surface de sa face et dépourvus de sourcils protecteurs, ces deux orbes scintillants et bienveillants sont une véritable fenêtre ouverte sur un monde de candeur et de curiosité infinie. Brillants d'une lueur espiègle, ils dévoilent à ceux qui s'y plongent un enthousiasme débordant et une innocence quasi enfantine. Ces derniers sont accompagnés d'un sourire, ubiquiste, qui illumine ses fines lèvres et son entourage en tout temps. Rayonnant, il semble capable de dissiper même les ombres les plus tenaces par sa simple présence.
Le corps de l'Aventurier, bien que petit, lui suffit amplement à soutenir son chapeau et sa tête, ainsi qu'à exécuter chacun de ses mouvements. Il repose sur deux pieds qui le rejoignent directement, sans membres inférieurs distincts. Lui aussi splendide par sa simplicité, la peau qui le recouvre, d'une couleur pêche clair, révèle à ceux qui y touchent une texture douce et lisse, délicate au toucher, avec une sensation légèrement spongieuse et élastique, subtilement humide sans être mouillée pour autant. Le tout apparaît comme composé de plusieurs couches, dont la plus externe rappelle la cuticule des champignons, et la texture de ses mains et de ses pieds est légèrement plus rugueuse, leur offrant l'adhérence nécessaire pour se mouvoir et attraper.
Pour aborder ses vêtements, Toad présente deux tenues qui caractérisent parfaitement les facettes de sa personnalité. La première est d'une composition modeste mais iconique : un gilet bleu vif bordé d'un galon doré, en contraste avec la blancheur éclatante de son pantalon bouffant et de ses petites chaussures marron. La seconde, quant à elle, expose son esprit d'aventurier intrépide. Se drapant d'une veste beige clair, taillée dans un tissu résistant rappelant la toile ou le cuir, celle-ci est parfaitement adaptée aux rigueurs de ses explorations. Ajustée avec précision, cette veste pratique et ignifuge est dotée de poches multiples, idéales pour ranger babioles, outils et trésors découverts au fil de ses pérégrinations. Un foulard rouge, noué élégamment autour de son cou inexistant, ajoute une touche de flamboyance et offre une protection contre les caprices des

éléments tandis qu'une ceinture marron, ornée d'une boucle dorée, assure la fermeté et l'ajustement impeccable de la veste. Ce costume est le plus souvent accompagné de la Mentalampe qu'il attache à l'aide d'une bande jaune canari entourant la ligne de plus grand contour de son piléus, assurant sa stabilité. Peu importe la tenue qu'il choisit, Toad ne se sépare jamais du Santon, véritable extension de son être. Ce sac, confectionné dans un matériau résistant et orné de détails subtils, est bien plus qu'un simple accessoire. Solidement fixé par des sangles robustes et ergonomiques, il reste confortablement accroché à son dos, prêt à répondre à tous ses besoins, tout comme nombreux de ses outils.
Bien qu'il privilégie ces deux accoutrements au quotidien, alternant entre le premier pour les tâches ordinaires et le second pour ses aventures épiques, Toad manifeste une passion certaine pour la mode. Il n'est pas rare de le voir changer d'habits en un clin d'œil, que ce soit pour parfaire ses mises en scène comiques, se déguiser pour une occasion spéciale, s'adapter à la situation ou simplement pour exhiber son style légendaire.
Personnalité
Insupportablement volubile, Toad a bien changé depuis sa libération, troquant chacun de ses anciens traits de caractère, forgés sous l'identité austère de Lexinum, pour des attitudes diamétralement opposées. Là où le silence et l'apathie dominaient autrefois, l'exubérance et la loquacité règnent désormais. Il est comme métamorphosé, chaque qualité passée semble avoir cédé la place à un penchant contraire, créant un contraste saisissant avec l'individu qu'il était autrefois dans son scaphandre ambulant, et c'est comme si SISTA avait partagé une partie de sa personnalité pour l'imprégner dans celle de Toad. Cette impression, bien que justifiée en apparence, est en réalité incorrecte : Le Libre n’a fait que retourner à son état naturel, si ce n'est de plus belle.
Ainsi, c'est avec une intensité redoublée que Toad fait part

au monde entier de sa charmante personnalité, tantôt douce et aimable, tantôt caustique et pénible. Farceur incessant, il rythme ses journées et chacune de ses interactions par des blagues cinglantes et des commentaires sarcastiques. Son esprit joueur trouve toujours une opportunité pour une remarque mordante, le plus souvent à la limite de l’injure, et s’amuse à échanger avec SISTA, utilisant ces moments pour se moquer des malheureux pris pour cible par leurs plaisanteries communes. Cette personnalité flamboyante s’accompagne d’une confiance en soi presque arrogante, un sentiment d’invincibilité palpable à chaque mot qu’il prononce. Cette assurance se manifeste avec une rigueur inflexible, apparaissant indestructible. Même face à l'adversité, et même en présence de la mort, ses yeux brillent d'une détermination inébranlable, et son sourire provocateur ne vacille jamais, ce qui lui vaut souvent la colère, les commentaires, l'incompréhension ou l'envie de ses pairs.
Malgré son apparente médisance, Toad est un individu profondément bon. Sous les railleries incisives et les taquineries acerbes, il cache sous son champignon un cœur généreux et une âme bienveillante. Ses brocards et ses semonces vexantes ne sont qu’une preuve de l'amour qu'il porte aux autres et de sa difficulté à s'ouvrir aux autres, dissimulant une empathie sincère et une volonté de protéger les plus faibles et ceux qui lui sont chers. Moqueur mais pas vulgaire, il sait savamment choisir où et quand ses blagues feront mouche, et sait faire preuve de retenue dans les moments graves. C'est dans les moments où, bien que toujours ponctués de ses boutades habituelles, qu'il vient en aide aux infortunés, que sa gentillesse se révèle et peine à rester dissimulée. Elle émerge alors avec une clarté touchante, exposant un esprit courageux et attentif.

Téméraire serait en réalité le terme le plus approprié. Malgré un âge qui le qualifierait d'adulte mature chez les humains, il n’est considéré que comme un nouveau-né parmi les Champi, un contraste davantage accentué par ses décennies de stase dans son sarcophage scléro-cryptobiotique. Cette jeunesse relative se manifeste par une maladresse claire, une curiosité insatiable et une insouciance désarmante, propres aux jeunes enfants. Ainsi, bien qu’il soit le premier à foncer tête baissée dans des situations périlleuses, il est également le premier à prendre ses jambes à son cou quand
le danger devient trop pressant, souvent en trébuchant et en semant davantage de chaos sur son passage. Véritable explorateur, l'Aventurier mérite bien son surnom, ne reculant devant aucun défi : partir à la recherche de nouveaux trésors et de nouvelles découvertes est la pierre angulaire de toutes ses aventures. Nonobstant toutes les mésaventures qui jalonnent son parcours, rien ne semble pouvoir entamer son moral pour bien longtemps. Les échecs ne sont pour lui que des opportunités déguisées, des chances renouvelées de succès, et sa résilience et son optimisme imperturbable transforment chaque revers en promesse de triomphe et chaque chute en prélude à une nouvelle ascension.
Ces traits de caractère ne se limitent pas à ses seules aventures physiques. En effet, Toad est également un explorateur intellectuel, avide de connaissances et de savoirs. Tout comme l'entièreté de sa race, il dévore avec une voracité terrifiante les bribes d'informations qui apparaissent devant lui, et il se passionne pour l’artisanat, où il excelle à créer des objets ingénieux et, parfois, utiles. La médecine l'intrigue tout autant, et son intérêt pour l’art est tout aussi profond, ce dernier hérité des histoires de Toadsworth, appréciant la beauté sous toutes ses formes, qu’il s’agisse de peinture, de sculpture ou de musique. Son insatiable curiosité le pousse à chercher constamment à

apprendre et à comprendre, et les humains, malgré leur différence spécifique, n'auront aucun souci à se reconnaître dans cette gloutonnerie. Toad incarne ainsi l’archétype de l’éternel apprenant, et, en somme et surtout, le modèle type du Hunter.

Cependant, sous ses dehors affables et son sourire jovial, Toad dissimule avec une habileté remarquable une tristesse insondable. La tragédie qui a décimé son peuple le hante encore, une blessure béante qu'il garde jalousement enfouie dans les recoins les plus obscurs de son âme. Seule SISTA, avec une perspicacité intuitive, parvient à entrevoir les lambeaux de ce chagrin qui le dévore. Toutefois, même elle
ne peut complètement dissiper le voile de mélancolie qui obscurcit son cœur. Malgré cette douleur lancinante, il se refuse obstinément à céder aux sirènes du désespoir, exhibant inlassablement un sourire éblouissant tel le fer de lance de sa volonté. Que les observateurs trop perspicaces ne s'y trompent point : ses espiègleries ne sont nullement une tentative de masquer sa peine, mais bien une composante essentielle de son être, et une manière de démontrer que cette affliction ne règne pas en maître absolu sur lui.
L’ironie cruelle de son destin veut que son nouveau rôle de Hunter puisse être perçu comme une quête vengeresse méthodique contre l'association, mais il n'en est rien. Toad, malgré son apparente ingénuité, fait preuve d'une lucidité surprenante et distingue clairement les innocents des coupables. Il sait pertinemment que céder à une rage aveugle et la diriger contre des innocents ne serait que folie, et tout le contraire de ce que voudrait les siens. Néanmoins, prétendre qu'il n'éprouve aucune rancœur envers les véritables responsables serait mensonger. Que ferait-il s'il se trouvait face à eux ? Cette question demeure une énigme insondable, même pour ses amis les plus proches et sa sœur immatérielle.
Ainsi, Toad dissimule, avec une résolution immuable, même à SISTA, les abîmes de ses sentiments. Ses compagnons ne peuvent que déceler, çà et là, des fragments épars de cette douleur enfouie, percevant de rares indices de cette souffrance secrète derrière son masque de jovialité. Ses yeux parfois, dans un éclair fugitif, trahissent la profondeur de son affliction, avant que le voile ne se referme, dissimulant à nouveau son âme meurtrie sous le masque éclatant de la gaieté.
Mais le trait qui le singularise le plus réside indéniablement dans cette inextinguible flamme de survie, ou plutôt de vie, qui brûle en lui d'une intensité rare, presque inégalée. Quelle que soit la violence avec laquelle l'existence le tourmente, l'engloutissant dans les abysses du désespoir, Toad refuse

mordicus de se laisser abattre. Son désir de vivre dépasse les affres et les douleurs, le rendant presque indomptable. Cette soif de vie constitue à la fois son plus précieux atout et son aspect le plus effrayant. Même s'il est peut-être le dernier de son espèce, il compte bien poursuivre son chemin aussi longtemps que le souffle de la vie l'anime. Et, dans cet état de fait, il réalise, sans en avoir pleinement conscience, le dernier souhait de sa famille et des siens.
HISTOIRE

Toad naquit dans le village Champi, niché au cœur d'une forêt ancestrale du Continent Caché, non loin de la côte Ouest du Lac Moebius. Ce lieu charmant, dissimulé à l'ombre des frondaisons millénaires, abritait une communauté d'êtres singuliers : les Champis. Tel un écrin de verdure serti dans l’épaisseur sylvestre, le hameau était un havre de paix au milieu du tumulte belliqueux du Continent. Les toits des chaumières se confondaient harmonieusement avec le paysage,
incrustés dans d’énormes champignons aux teintes vives, tandis que les arbres aux troncs noueux, sculptés par le temps, se dressaient tels des sentinelles silencieuses. Leurs branches s’entrelacaient pour former un dôme naturel, assurant que le village restât caché des prédateurs colossaux des terres sauvages.
Habitants du village éponyme, les Champis étaient une race particulièrement singulière, même pour une espèce originaire de ce territoire ombragé. Ils vivaient en communauté, tissant des liens étroits basés sur l’entraide et le respect mutuel, et formaient un peuple d’une intelligence remarquable et d’une sociabilité innée. Cependant, ils souffraient de grandes lacunes en matière de force et de combat, les contraignant à vivre en retrait, à l’abri des regards et des créatures brutales peuplant le Continent Caché. Leurs journées étaient rythmées par les cycles naturels, et ils excellaient dans l’utilisation des ressources de la forêt sans jamais la dépouiller de sa vitalité. Ils cultivaient des jardins luxuriants, où poussaient des herbes médicinales et des plantes comestibles, et pratiquaient des rituels ancestraux pour honorer les esprits de la nature.
Leur culture, d’une richesse inouïe, était imprégnée de légendes et de traditions, transmises oralement de génération en génération. Les anciens, gardiens du savoir primordial, narraient des récits de bravoure et de survie autour des feux de camp, tandis que les plus jeunes, les yeux écarquillés par l’émerveillement, écoutaient religieusement. Toad faisait partie de ces derniers, toujours au premier rang lorsque Toadsworth, un ancien Champi plus vieux que le village lui-même, prenait la parole. Avec son allure noble et son bâton orné d'un hyménomycète, il était une figure d'autorité et de sagesse parmi les Champis. Sa voix grave et rassurante résonnait dans les esprits de ceux qui l'écoutaient, tissant des toiles de contes épiques et de mythes fondateurs, et il offrait aux esprits isolés l'opportunité d'échapper au carcan immatériel des frontières du village. Franchir ces dernières était un tabou inviolable pour tous les habitants, et Toadsworth, avec son

grand âge et son vécu, était l'un des rares à pouvoir décrire le monde extérieur avec précision.
Pour Toad, Toadsworth était bien plus qu’un simple conteur ; il était un phare de connaissance et une incarnation vivante des traditions antiques. Le jeune Champi se sentait irrésistiblement attiré par cette figure tutélaire, trouvant en lui une source inépuisable d'inspiration et d'étonnement. Chaque soir, lorsque les étoiles scintillaient comme des joyaux dans le firmament, Toad s'installait près du vénérable, l'attention capturée par ses récits envoûtants. Toadsworth parlait d'animaux monstrueux, des espèces rares, des richesses enfouies et des trésors cachés ; un monde peuplé de démons, qui regorge de terres inexplorées. L'inconnu avait quelque chose de mystérieux, et ces mystères attiraient des êtres exceptionnels : Toad souhaitait en faire partie.
Mais au-delà des aventures et des exploits, il distillait des leçons de vie, des préceptes de sagesse atavique qui formeraient le caractère du jeune Champi. Son père, cependant, voyait d'un mauvais œil l'influence de l'ancêtre sur son fils. Toadlance, Champi au regard austère et à la personnalité intransigeante, dirigeait l'Ordre, une sorte de milice champêtre veillant scrupuleusement à la préservation de l'ordre au village et à l'observation rigoureuse des règles.
Marqué par les années et les périples, Toadlance faisait partie des rares à avoir osé franchir les frontières protectrices du village pour explorer les terres inexplorées. Hélas, lors de l'une de ces expéditions, il perdit l'intégralité de son équipe, y compris son propre frère. Alors qu'ils campaient dans une caverne apparemment désertée, une créature monstrueuse jaillit du plafond. Cette entité terrifiante arborait une apparence cauchemardesque : un corps écailleux, des yeux luminescents perçant les ténèbres, et des crocs acérés dégoulinant de venin. Attirée par les couleurs vives des chapeaux des Champis, elle se rua sur eux avec une férocité inouïe. L'écart de force était tout simplement trop grand, et elle décima tous les malheureux qui se pensaient écartés du danger. C'est uniquement grâce au sacrifice de ses camarades et de son frère que chef de l'Ordre parvint à survivre et à regagner le village, profondément mutilé tant physiquement que psychologiquement par cette tragédie.

Cette épreuve terrible laissa une empreinte indélébile sur Toadlance, renforçant son désir ardent de protéger ceux qu'il aimait, en particulier son fils, Toad. Il l'aimait d'une intensité qui se manifestait par une volonté inflexible de le tenir à l'écart des dangers du monde extérieur. Cette protection, toutefois, se traduisait souvent par une rigidité et une distance qui creusaient un fossé entre eux. Toad percevait fréquemment l'intransigeance de son père comme un manque
d'affection, sans comprendre que c'était précisément cet amour incommensurable qui poussait son progéniteur à agir ainsi. Toadlance voyait avec appréhension l’influence de Toadsworth sur son fils, redoutant que les récits épiques et les éloges de bravoure n’éveillent en Toad des velléités d’exploration et de défi, pouvant le mener à un sort tragique semblable à celui de son oncle. Malgré ses tentatives pour écarter Toad de cette sagesse séculaire, il ne pouvait nier l’attrait et le profond respect que son fils vouait à Toadsworth. Entre l’amour protecteur d’un père et la soif insatiable de connaissance d’un jeune Champi, la relation filiale était la malheureusement trop commune compliquée, marquée par des non-dits et des craintes inexprimées. Ainsi, tandis que Toad continuait d’assimiler les récits et les enseignements du suranné, il portait en lui la double marque des deux figures tutélaires de sa vie : la sagesse bienveillante de l’ancien et la vigilance protectrice de son père. Cet héritage dual façonnerait sa futur personnalité, l’incitant à concilier l’appel irrésistible de l’aventure avec les leçons de prudence et de survie inculquées par ceux qui l’aimaient le plus.
Une autre figure vint apporter sa marque dans l'existence de Toad, et de son père aussi : sa mère, Toadvanna. Fille d’une ancienne éminente du village, Toadvanna était réputée pour ses remèdes médicinaux et son érudition sans égale sur les plantes et la nature. Sa connaissance des herbes et des potions la rendait indispensable au sein de la communauté, ses concoctions guérissant les maux du corps et apaisant les esprits troublés, et surtout, elle arrivait à soulager les traumatisés et les tourmentés par la perte de d'un proche ou ceux qui revenaient d'une expédition hors du village. Toadlance faisait partie de ces derniers, et leur rencontre fut marquée par le destin, telle une confluence rare et précieuse de deux ruisseaux en une seule rivière. Toadlance, durci par les épreuves, trouva en Toadvanna un baume pour son âme blessée. Son sourire doux et ses paroles sages apportaient un réconfort qu’il n’avait jamais connu, et, en quelque sorte, la mère de Toad réussit à le soigner de sa maladie spirituelle.

La guérisseuse exerçait une influence notable sur le village, non seulement par son savoir mais aussi par sa bienveillance naturelle et sa capacité à unir les Champis autour d’elle. Elle était une figure de maternité pour bien des habitants, dispensant conseils et soins avec une générosité inépuisable. Ainsi, c'est tout naturellement que Toadlance, lui aussi charmé, vint lui demander sa main. Leur union, bénie par les anciens et célébrée avec une ferveur particulière par la communauté, symbolisait l'alliance parfaite entre la force et la sagesse, entre la protection et le soin. Toadlance, connu pour sa rigueur et son dévouement, trouva en Toadvanna une partenaire égale, dont la douceur et l'intelligence complétaient son caractère sévère. Ensemble, ils devinrent un pilier de stabilité et de guidance pour les habitants du village. Peu après leur hyménée, Toad vit le jour.

Dans leur foyer, Toadvanna insufflait une atmosphère de sérénité et de croissance. Elle encourageait Toad à explorer le monde à travers ses sens, à poser des questions et à chercher des réponses dans la nature qui les entourait. Son enseignement ne se limitait pas aux plantes médicinales ; elle lui apprenait également la valeur de l'écoute, l'importance de l'observation, et la force de la compassion. Elle lui montrait comment chaque créature, chaque plante avait un rôle à jouer dans le grand cycle de la vie. Malgré leur apparente faiblesse, elle lui faisait voir que les Champis continuaient de vivre et de prospérer : si leurs corps ne leur permettaient pas de s'opposer aux autres créatures du Continent, alors leur intelligence et leur union leur offraient
une force bien plus durable. Toadvanna enseignait à son enfant que la véritable puissance résidait non dans la force brute mais dans l'ingéniosité et la solidarité : Les Champis, par leur capacité à travailler ensemble et à comprendre profondément leur environnement, parvenaient à surmonter les défis naturels et sans pitié qui leur étaient imposés.
Grâce à elle, Toad comprenait que même si les Champis semblaient vulnérables face aux créatures colossales qui rôdaient au-delà des frontières du village, leur véritable force résidait dans leur compréhension du monde et leur capacité à s’adapter. Leur savoir des plantes et des remèdes, leur habileté à se fondre dans la nature, leur aptitude à collaborer harmonieusement – tout cela formait un bouclier invisible mais inviolable contre les menaces. Les yeux ébahis, le jeune Toad considérait ses deux parents comme les fers de lance mêmes de la volonté et de l'esprit indomptable des Champis ; pour lui, rien ne pourraient arriver au village du moment qu'ils étaient là pour le protéger. Jeune héritier des Kinopio, grande lignée séculaire du village dont chaque membre marquait l'histoire des Champis, Toad promettait de ne pas déroger à la règle.
Enfant turbulent et curieux, Toad possédait tous les attributs de la jeunesse : un esprit avide de découvertes, un enthousiasme débordant à chaque nouvelle trouvaille, une énergie inextinguible. La nature limitée du terrain où il grandissait ne faisait qu'accentuer ses désirs d'aventures et de découvertes. Malgré le tabou imposant de ne jamais franchir les frontières du village, l'étendue vaste et anfractueuse de leur domaine offrait à Toad un terrain d'exploration suffisant pour alimenter ses rêves d’épopées. Il parcourait les moindres recoins de ce sanctuaire touffu, découvrant des trésors cachés, des plantes rares et des créatures fascinantes. Cependant, petit à petit, l’écart entre lui et les autres enfants se creusait. Tandis que la plupart se

contentaient des récits des anciens et des jeux simples au sein des frontières sécurisées, Toad ressentait une insatiable envie de franchir ces limites, de découvrir ce qui se trouvait au-delà. Cette divergence croissante le faisait se sentir de plus en plus isolé. Ses camarades, moins audacieux et plus conformistes, ne comprenaient pas ses aspirations et ses rêves. Toad se retrouvait souvent seul, arpentant les sentiers ombragés de la forêt, ses pensées vagabondant vers des horizons lointains et mystérieux. Toadvanna, bien que consciente de cette solitude grandissante, continuait de nourrir son esprit avec des enseignements précieux, espérant que cette soif d’aventure serait tempérée par la sagesse et la prudence inculquées par ses parents et Toadsworth. Elle voyait en lui une étoile brillante, destinée à guider les Champis vers de nouveaux horizons, mais elle craignait également les dangers qu’une telle destinée pouvait comporter.

Afin de tempérer la solitude croissante de leur fils, Toadlance et Toadvanna prirent la décision de lui octroyer une cadette. C'est ainsi que naquit Toadette, une petite Champi emplie de vitalité et d'allégresse, véritable rayon de soleil illuminant l'existence du jeune Toad. Toadette était une enfant pétillante et optimiste, perpétuellement prête à partager son sourire contagieux. Douce et sensible, elle possédait une nature qui la rapprochait de son frère aîné. Cependant, Toadette arborait également une facette puérile et opiniâtre, se montrant particulièrement insistante lorsqu'elle était contrariée ou confrontée aux limites imposées par le village. Elle pleurait abondamment lorsque Toad partait en quête d'aventures sans elle, manifestant un
ainsi un attachement certain pour son frère, presque possessif. Dès ses premiers jours, Toadette développa une passion dévorante pour les animaux. Elle passait des heures à observer la faune de la forêt, à les nourrir et à leur parler comme à des amis intimes. Toad adorait emmener sa petite sœur dans ses explorations à travers le village, lui révélant les trésors qu'il avait découverts et les secrets mystérieux de la nature. L’églantine manifestait également un vif intérêt pour la musique et les instruments. Souvent, elle veillait tard dans la nuit pour s’entraîner à jouer d’une large gamme d’instruments, de la trompette au violon, en passant par une petite cloche à main en argent. Son dévouement à la musique était spectaculaire, et elle ne manquait jamais de se proclamer génie lorsqu’elle jouait. Fière de ses prouesses, elle décrivait ses performances avec des adjectifs grandiloquents, ne manquant pas de faire sourire ses parents et son frère.
Toad et Toadette étaient très proches, malgré les taquineries incessantes de cette dernière. Toadette aimait embêter gentiment son frère, mais leur complicité était indéniable. Lorsqu'il revenait de ses explorations, elle le bombardait de questions et d'exclamations enthousiastes, émerveillée par les histoires et les découvertes de Toad. Un jour, elle insista pour l'accompagner lors d'une de ses expéditions dans les recoins les plus reculés du village. Malgré ses réticences initiales, Toad accepta, touché par la détermination de sa sœur. Ensemble, ils découvrirent une clairière cachée, un lieu enchanteur où les rayons du soleil perçaient la canopée pour illuminer un tapis de fleurs sauvages. Toadette, fascinée, déclara que c'était l'endroit parfait pour un récital. Elle se mit à jouer de sa petite cloche à main, créant une mélodie enchanteresse qui résonna dans la clairière.
Toad, contemplant sa sœur jouer avec une telle ferveur, sentit monter en lui une fierté immense et une gratitude

profonde. Toadette, malgré sa jeunesse et ses caprices, apportait une allégresse et une lumière à son existence qu'il n'aurait jamais imaginées. Elle lui rappelait la beauté incommensurable de leur univers, même dans les moments de doute et de solitude. Ensemble, ils formaient un duo inséparable, prêt à affronter les défis de leur monde avec courage, sagesse, et une touche de mélodie enchanteresse. Toad, envahi par l'émotion, s'approcha de Toadette et, sans un mot, ils

commencèrent à danser. Leurs mouvements, bien que terriblement élémentaires et bruts, étaient harmonieux et synchronisés, semblaient épouser les ondulations de la mélodie jouée par la cloche argentée de Toadette. Ils tournaient, virevoltaient, leurs rires cristallins se mêlant aux notes musicales, créant une symphonie de bonheur pur et simple. Ce moment, gravé dans leur mémoire, devint l'un des souvenirs les plus chers du duo. Cette danse, empreinte de complicité et de tendresse, symbolisait leur lien
indéfectible. Rien ne semblait pouvoir les séparer, et ils puiseraient toujours dans ce souvenir la force nécessaire pour surmonter les obstacles à venir.
Chaque année, lorsque la terre se préparait à sommeiller sous le manteau de l’hiver, les habitants du village Champibourg se rassemblaient pour célébrer le cycle écoulé et festoyer avec une ardeur renouvelée. En cette journée bénie par la clémence céleste, le hameau se parait de ses plus riches atours pour une fête d’une solennité rare. Les chemins sinueux, enchâssés dans une profusion de guirlandes éclatantes, brillaient sous la lumière douce des lanternes de papier aux teintes chamarrées, illuminant chaque recoin d’une lueur enchanteresse. Les villageois, drapés dans leurs habits de fête, se retrouvaient sur la vaste place centrale, prêts à partager un moment de félicité et de convivialité. Les festivités débutaient par un banquet somptueux où les mets les plus raffinés étaient offerts en partage. De longues tables étaient dressées sous la voûte étoilée, et les convives se régalaient de tartes aux champignons savoureuses, de potages parfumés et de fruits à la chair juteuse. Les conversations allaient bon train, les éclats de rire résonnaient, et une chaleureuse camaraderie enveloppait l'assemblée. À mesure que la nuit étendait son voile, l'orchestre du village entama une mélodie entraînante, une invitation irrésistible à la danse. Les musiciens, habiles et passionnés, jouaient de leurs instruments avec une ardeur contagieuse, mais la danse demeura un murmure léger dans la grande fête, réservée pour plus tard, lorsque l'extase du banquet se serait apaisée en une douce légèreté.
Soudain, un tumulte retentit non loin de la place. Un groupe d’enfants, parmi lesquels se trouvait la petite Toadette, couraient à toute allure, leurs visages marqués par une inquiétude palpable. Toadette, en tête, semblait chercher quelqu'un avec une urgence désespérée. Elle s’arrêta brusquement devant Toad, ses yeux agrandis par la peur. « Toad ! » s’écria-t-elle, sa voix tremblante. « L’Arbre des Souhaits… Il est en feu ! ». Tous se figèrent, l’ombre de l’inquiétude se propageant comme une traînée de poudre. Toadlance et Toadvanna échangèrent un regard alarmé, tandis que Toad, sans hésiter, attrapa la main de sa sœur. « Allons-y ! » dit-il, déterminé. Ils se dirigèrent d’un pas précipité vers le lieu indiqué par Toadette. À mesure qu’ils s’approchaient, l’angoisse grandissait, et le spectacle qui s’offrait à leurs yeux était d’une beauté terrible. L’Arbre des Souhaits, symbole sacré du village, flambait dans une lueur rougeoyante, les flammes léchant ses branches immémoriales. Les villageois, terrorisés, se rassemblaient, impuissants face à la fureur des flammes. Toadette, les larmes aux yeux, serrait la main de son frère. Leur père, d’un geste ferme, ordonna aux villageois de se munir de seaux d’eau et de tout récipient disponible. Toadvanna, le cœur lourd, ne cessait de murmurer des prières pour apaiser les esprits de la forêt, tandis que Toad et Toadette, bras dessus, bras dessous, s’acharnaient à verser de l’eau sur les racines en feu. Dans cette lutte acharnée contre le feu, un moment de grâce se produisit.
Les parents, Toadlance et Toadvanna, sentirent une force ancienne s’éveiller en eux, une énergie mystérieuse que les Champis pensaient fictive. Sans le savoir, ils venaient de s'éveiller au Nen. Cette force, longtemps considérée comme une légende ou une bénédiction rare, afflua soudainement en eux, les poussant à transcender leurs limites. Leurs mouvements devinrent fluides et précis, comme guidés par une main invisible. Toadette, elle aussi sans en avoir conscience, développa elle aussi une capacité spontanément, son courage et sa volonté fusionnant en une symbiose spirituelle avec la nature environnante. Tandis qu’elle versait de l’eau sur les racines en flammes, une lueur douce émanait d’elle, une manifestation du Nen qui renforçait ses actions et celles de ses proches. Inspirés par ce spectacle extraordinaire, d’autres villageois ressentirent eux aussi cette énergie mystérieuse se réveiller en eux, leurs propres shôkôs s'ouvrirent, alimentés par la force collective et l’urgence de la situation. Une aura de détermination et de pouvoir enveloppa la communauté, chacun contribuant avec une vigueur renouvelée à la lutte contre l’incendie. La magie de leur union et de leur force fraîchement acquise, alliée à leur solidarité indéfectible, finit par triompher. Les flammes, apparemment irrésistibles, commencèrent à faiblir, et le cœur de l’Arbre des Souhaits, bien que meurtri, retrouva peu à peu sa teinte d’émeraude. Lorsque le calme revint, la famille Kinopio se retrouva, épuisée mais victorieuse, au pied de l’Arbre. Les villageois, émus aux larmes, les entourèrent, exprimant leur gratitude pour leur bravoure et leur unité.
Les rires et les chants reprirent, portés cette fois par une intensité nouvelle, celle du triomphe et de la victoire. La fête reprit de plus belle, chaque Champi, animé par la récente démonstration de courage et de pouvoir, se laissa emporter par une danse enjouée autour de l’Arbre des Souhaits. Les musiciens redoublèrent d’efforts, leurs mélodies se mêlant aux chants d’allégresse des villageois, créant une symphonie harmonieuse qui résonnait sous le ciel étoilé. Toadette, emportée par l’euphorie ambiante, se joignit aux croques-notes,

sa voix claire et mélodieuse s'élevant dans la nuit. Sans le savoir, pendant que la fête battait son plein, Toad, à l'abri des regards, fondait en larmes. Malgré son aide précieuse pour calmer le

torrent de flammes, il demeurait l'un des rares Champis à ne pas s'être éveillé au Nen. Profondément blessé, il se sentait impuissant et déshérité, un sentiment qui forma en lui un complexe profond qu'il dissimula auprès de sa famille et des villageois. Voir sa propre petite sœur maîtriser le Nen et développer une capacité, alors que lui-même en était incapable, le remplissait d'une amertume indicible. Plus encore, il s'en voulait de ressentir cette envie et cette tristesse, alors qu'il aurait dû se réjouir du succès de ses parents et de Toadette. Cette humiliation secrète rongeait son cœur, ternissant l'éclat de la joie autour de lui.
Quelques mois après ces événements marquants, Toad s'efforçait
tant bien que mal de dissimuler ses sentiments négatifs sous un masque de fausse sérénité. Toadette, qui connaissait son frère mieux que quiconque, avait depuis longtemps remarqué les infimes changements dans son comportement, des signes subtils qu'il pensait habilement cacher. Elle s'inquiétait profondément pour lui et décida un jour de l'aborder alors qu'il était seul, assis sous un vieux chêne en bordure du village. Sentant la douleur de son homologue, Toadette s'approcha doucement, une sollicitude sincère dans son regard. Elle se fit du souci pour lui, observant son désespoir muet alors que le reste du village continuait à apprendre et maîtriser le Nen, et que Toad lui, luttait désespérément sans succès. Au fond d'elle, Toadette savait et comprenait la frustration et l'humiliation que son frère devait ressentir, incapable d'atteindre le niveau des autres. Déterminée à alléger son fardeau, elle tenta de le faire rire, racontant des anecdotes amusantes et imitant les gestes maladroits de certains villageois novices dans l'art du Nen. Mais malgré ses efforts, rien ne sembla atteindre Toad, dont le visage restait fermé et dont le regard se perdait dans le lointain.
L'irritation grandit en lui, et il finit par mal interpréter la gentillesse de sa sœur comme de la pitié et de la moquerie. La colère sourdait en lui, alimentée par un sentiment d'infériorité et de désespoir. Il repoussa brutalement Toadette, son ton acide exprimant un rejet total de son aide. La douleur dans les yeux de Toadette était évidente, ses larmes roulant silencieusement sur ses joues pour la première fois de sa vie ; pour la première fois de sa vie, Toad venait de faire pleurer sa sœur. Elle essaya de répondre, mais sa voix se brisa sous le poids de l'émotion, incapable de traverser la barrière de la souffrance de son frère. Aveuglé par sa propre douleur, Toad se détourna et s'éloigna rapidement, laissant Toadette en pleurs derrière lui. Il marcha, le cœur lourd, jusqu'aux frontières du village.

Le crépuscule enveloppait le village d'une lueur douce et mélancolique, mais Toad ne voyait que la noirceur de ses propres pensées. Chaque pas l'éloignait un peu plus de sa sœur, de sa famille, de ceux qui l'aimaient. Il disparut dans l'ombre des arbres, sa silhouette se fondant dans le paysage, tandis que derrière lui, les pleurs silencieux de Toadette résonnaient encore comme un écho douloureux de sa propre tristesse.
Toad, en proie à un désespoir abyssal et consumé par une colère volcanique, prit la décision téméraire et sacrilège de franchir les frontières inviolées de son village, violant ainsi le tabou ancestral. Il nourrissait l’espoir insensé de trouver au-delà des confins familiers un artefact ou une connaissance capable de lui ouvrir ses shôkôs et de maîtriser le Nen. Cette décision audacieuse, il devait le découvrir plus tard, se révélerait l’action la plus amèrement regrettée de toute son existence. S'aventurant au-delà des remparts protecteurs du village, Toad pénétra dans les terres inexplorées du Continent Caché. Ce territoire hostile était peuplé de monstres gigantesques, à l’apparence monstrueuse et à la brutalité primitive, où seule la loi du plus fort dictait les règles. La disparité de taille et de dimension était telle qu’il se percevait comme une minuscule fourmi, invisible et insignifiante face à ces colosses. Chaque pas qu’il faisait résonnait dans cette terre étrangère, et il comprit alors pourquoi Toadlance l’avait toujours averti des dangers de cette exploration interdite. La violence imprégnait ce monde : des rugissements féroces déchiraient l’air, et des combats démesurés entre créatures gigantesques se déroulaient sous ses yeux, annihilant toute forme de vie sur leur passage sans la moindre pitié. Les arbres cyclopéens, aux racines torsadées et massives, se dressaient comme des géants de bois, leurs cimes perçant les cieux eux-mêmes. La végétation, d’un vert sombre et touffu, recelait des pièges naturels et des prédateurs invisibles.

Toad errait dans cette immensité avec un cœur battant à tout rompre. Le sol sous ses pieds tremblait souvent, secoué par les pas lourds des horreurs titanesques qui hantaient ces terres. Il assista, caché derrière une racine massive, à une bataille féroce entre deux bêtes colossales, leurs rugissements et leurs coups résonnant comme des tonnerres. Les éclats de leur affrontement projetaient des débris et des branches arrachées tout autour, offrant un spectacle de destruction aussi fascinant que terrifiant. Au fil des heures, Toad réalisa la rudesse de ce monde. La faim et la fatigue le rongeaient, mais il continuait à avancer, mû par une détermination désespérée. La nuit
tombée, il fut repéré par une chimère particulièrement terrifiante. La confrontation fut brève mais effroyable. Toad, malgré son agilité, ne pouvait rivaliser avec la puissance brute de ce monstre. La bête chargea avec une rapidité surprenante pour sa taille, et Toad se retrouva projeté contre un rocher par un simple coup de griffe, le laissant à moitié conscient et terrifié. Ses vêtements étaient déchirés, et une douleur lancinante envahissait son corps, chaque respiration devenant une épreuve. Les souvenirs de sa famille, de Toadette en larmes, lui revenaient en tête, accentuant son sentiment d'abattement et de solitude. Alors qu’il gisait au sol, le souffle court, il observa la créature s’éloigner, apparemment désintéressée par sa proie insignifiante. Ce moment, aussi effrayant fût-il, fut aussi un réveil brutal pour Toad. Il comprit l’étendue de son imprudence et la futilité de son entreprise.
Le Continent Caché était bien trop dangereux pour lui, et les infamies le peuplant ne le voyaient que comme des proies avec lesquelles jouer. Il ne trouverait aucunement de quoi apprendre à maîtriser le Nen en ces terres, seulement la mort. Paniqué et blessé, il se redressa avec difficulté et commença à rebrousser chemin, espérant retrouver la sécurité de son village. Plus important encore, il devrait demander le pardon de sa sœur. Le retour fut une épreuve de volonté et de résilience. Toad avançait avec précaution, ses sens en alerte maximale. Il évitait les créatures et les dangers du mieux qu’il pouvait, utilisant sa petite taille pour se faufiler à travers la végétation dense. Alors qu’il progressait péniblement, une sinistre prémonition s’insinua en lui. Quelque chose de terrifiant et d’inéluctable se profilait à l’horizon, une menace qu’il ne pouvait encore comprendre mais qui planait sur son esprit comme un sombre présage.
Toad, exténué et meurtri comme son père des décennies avant lui, parvint enfin aux abords du village. Mais ce qu'il découvrit sous ses yeux le précipita dans un abîme de désespoir insondable. Tout le village était embrasé, les flammes voraces dévorant avec une insatiable fureur les chaumières et les arbres environnants. Les cris déchirants de ses amis et de sa famille se mêlaient

au crépitement sinistre des flammes, chaque hurlement poignardant son cœur avec une douleur insoutenable, chaque cri résonnant comme une condamnation de son imprudence fatale. En proie à une panique effrénée, incapable de comprendre l'ampleur de la catastrophe, Toad se précipita vers le centre du village. Partout où son regard se posait, il ne rencontrait que dévastation et chaos. Les visages familiers des villageois étaient déformés par la terreur et la souffrance, chacun luttant farouchement pour sauver ce qui pouvait encore l'être. Les demeures, autrefois pleines de vie et de chaleur, n'étaient plus que des décombres fumants. Des enfants en pleurs cherchaient éperdument leurs parents dans la confusion générale, tandis que les aînés tentaient, tant bien que mal, de coordonner les efforts de sauvetage.

Au cœur de cette scène apocalyptique, Toad distingua des silhouettes étranges : des êtres semblables aux Champis, mais dépourvus de chapeaux et bien plus imposants. Ils maniaient le Nen avec une aisance désarmante, leurs attaques éclatant comme des éclairs dans la nuit enflammée. Ces êtres affrontaient des créatures monstrueuses venues du Continent Caché, les mêmes sortes que Toad avait aperçues lors de sa fuite pessimiste. Ces abominations, tout droit sorties de ses cauchemars les plus noirs, ravageaient la forêt et le village, semant la destruction sur leur passage. Toad se faufila à travers les ruines, esquivant de justesse une patte massive qui s'abattait près de lui. Son regard croisa celui d'un des envahisseurs, un être au visage dur et déterminé. À cet instant, une effroyable réalisation s'abattit sur Toad telle une massue. Tout cela était de sa faute. En quittant le village,
il avait été repéré par des humains. Ces derniers, après avoir découvert son origine, avaient suivi sa trace jusqu'au village. Cherchant refuge, ils avaient été traqués par les monstres du Continent, qui les avaient suivis jusqu'ici. L'horreur de cette révélation paralysa Toad. Il comprit que son acte de désespérance, sa quête pour éveiller son Nen, avait conduit à la destruction de son foyer. Les Hunters, dans leur fuite, avaient amené avec eux les monstres du Continent, et maintenant, le village Champi payait le prix de son imprudence.
Les cris de Toadette résonnèrent soudain dans ses oreilles, et il vit sa petite sœur, luttant bravement avec ses capacités nouvellement éveillées, tentant de protéger les villageois. Mais même son courage et sa force ne pouvaient contenir le chaos qui s'abattait sur eux. Toad chercha désespérément des visages familiers, mais il ne vit que des silhouettes effondrées et immobiles, des Champis qui n'avaient pas réussi à échapper aux flammes ou à la violence des envahisseurs. Il trébucha sur un corps, celui de Toadsworth, son mentor, désormais sans vie. Le chagrin envahit son être, son visage rond déformé par le supplice.
Les larmes de désespoir de Toad se mêlaient à la suie et à la cendre qui tourbillonnaient autour de lui. Chaque cri, chaque flamme était une accusation, un rappel cruel de sa responsabilité dans cette tragédie. Dévasté, il chercha à rejoindre Toadette, mais les débris et les bêtes sauvages rendaient chaque pas difficile. Sa vision se brouilla de larmoiements, son cœur lourd de regret et de culpabilité. À bout de forces, il continua à avancer, animé par une seule pensée : sauver ce qu'il restait de son village, sauver sa famille, sauver sa sœur. Mais alors qu'il approchait d'elle, une ombre gigantesque se dressa entre eux, un monstre du Continent Caché, la même qui l'avait attaqué auparavant, ses yeux brillants de malveillance. Toad, impuissant, réalisa l'ampleur de son erreur. Le village qu'il aimait tant était en train de se consumer, et c'était lui, par son insouciance, qui avait ouvert la porte à cette destruction. Une pensée sombre s'installa dans son esprit : son retour ne serait jamais salué, mais toujours hanté par le spectre de la destruction qu'il avait involontairement apportée.
Au moment où le monstre, insatiable, allait parachever son œuvre de destruction, les parents de Toad surgirent des décombres comme des anges gardiens. Toadlance brandissait une arme de fortune, un bâton robuste cerclé de métal, qu'il abattit sur la bête avec une vigueur et une détermination inouïes, détournant son attention. Leur mère, elle, se précipita vers eux, les hissant sur ses frêles épaules malgré sa stature délicate. Elle courait avec une urgence désespérée, se dirigeant vers la côte, l'unique espoir de salut. Juché sur les épaules de sa génitrice, Toad, le regard empli de terreur, observa son père livrer un combat héroïque contre la créature. Une tentative éperdue de gagner du temps pour que sa famille et les autres Champis puissent échapper à ce carnage. La scène, mêlant héroïsme et tragédie, s'imprima à l'essence même de Toad. Toadlance, bien que vaillant, ne pourrait indéfiniment contenir la furie de cette force impitoyable. Les minutes s'étiraient avec une lenteur torturante, chaque seconde alourdissant le cœur de Toad d'une peine incommensurable. Après ce qui parut une éternité, la bête, sauvage et implacable, réapparut, surgissant des flammes et de la fumée, se lançant à leur poursuite avec une rage redoublée. Toadvanna saisit immédiatement la gravité de la situation. Elle déposa ses enfants à terre avec précipitation, leur ordonnant de fuir sans se retourner. Bien plus faible que leur père, elle savait qu'elle ne pourrait retenir la créature longtemps, mais elle devait tenter l'impossible pour ses enfants. Toadette, déchirée entre l'idée de secourir sa mère ou de suivre son frère, resta un instant figée, les yeux emplis de larmes et de terreur. La détermination dans le regard de Toadvanna la poussa finalement à suivre Toad, le cœur en lambeaux. Ils coururent à perdre haleine, les sanglots étouffés dans leur gorge, chaque pas les rapprochant de la côte, chaque foulée les éloignant un peu plus des êtres chers se sacrifiant pour leur survie.
Enfin, ils atteignirent la côte, la mer s'étendant devant eux, insensible à leur calvaire. Mais avant qu'ils ne puissent s'élancer plus loin, la créature surgit de nouveau. Toadette, dans un ultime élan de bravoure, poussa Toad dans l'eau, sa petite main tremblante mais résolue. Ses yeux, empreints d'une désolation silencieuse, semblaient crier : « Va, Toad, sauve-toi ! » Avant qu'il ne puisse réagir, la bête s'abattit sur elle. Toad, impuissant et anéanti, regarda sa sœur se sacrifier sous ses yeux, ses cris d'agonie se mêlant aux rugissements de la bête. La mer l'enveloppa, étouffant ses propres hurlements de douleur et de rage. La dernière image qu'il eut de sa sœur fut celle de son petit corps courageux, affrontant la monstruosité avec une bravoure désespérée. La mer le porta loin de cette scène d'horreur, ses larmes se

fondant dans l'eau salée, son cœur brisé par une culpabilité et une douleur infinies. La vision de Toadette périssant pour lui sauver la vie demeurerait gravée à jamais dans son esprit. Emporté par les vagues, il dérivait dans un état de choc, la silhouette du village en flammes s'éloignant peu à peu. Il n'avait plus de famille, plus de foyer. Toad se noyait dans un vide indescriptible. Seul, perdu et consumé par le chagrin, il perdit peu à peu connaissance.

Tandis que Toad sombrait physiquement et mentalement dans les abysses de la mer et de son cœur une lueur vacillante d'espoir perça la noirceur environnante. Il put, presque imperceptiblement mais sûrement, entendre une voix : celle de sa mère, Toadvanna. La douceur de son timbre, malgré les circonstances, se fraya un chemin jusqu'à lui, qu'il reconnaîtrait parmi toutes. Flottant entre la conscience et l'inconscience, il ne savait pas s'il s'agissait d'une hallucination, d'un mauvais tour du sort ou de l'approche de sa propre mort, mais les paroles résonnèrent clairement dans son esprit brumeux. Il l'entendit prononcer ces mots,
empreints d'une force tranquille et d'une infinie tendresse :
❝ Je suis désolée. Tu dois survivre, mon ange. Je t'aime, plus que tout au monde. Nous serons toujours à tes côtés. Sois fort... ❞
Au même moment, l'intégralité de l'aura des Champis ayant péri, ainsi que celle de Toadlance, Toadvanna et de Toadette, s'amalgamèrent en une force prodigieuse. Leurs sentiments, fusionnés dans une union d'une puissance inégalée, dépassèrent le carcan de la mort pour venir épouser le jeune Toad, en train de chavirer dans les eaux sombres. Le Nen post-mortem de l'entièreté des défunts s'aggloméra autour de lui, formant une protection inébranlable. Leur dernier espoir méritait d'être sauvegardé, et cette force collective se transforma en un sarcophage scléro-cryptobiotique, à l'image des abioses des champignons. Cette enveloppe prit l'apparence d'un scaphandre aux multiples fonctions, conçu pour protéger Toad de tout péril. Ce dernier, inconscient, fut plongé dans une stase où il demeurerait, à l'abri, le temps d'être prêt à affronter les défis de la vie. Toad s'endormit profondément, et Lexinum s'éveilla
Après plusieurs jours, les fonds du lac s'illuminèrent de huit hublots brillants. Une voix douce et féminine résonna dans les profondeurs : SISTA venait de prendre le contrôle. Elle était là pour accompagner, diriger et protéger son frère. Existence immatérielle née de tout le savoir des Champis disparus, SISTA faisait partie intégrante du sarcophage, incarnant en quelque sorte ce dernier dans son intégralité. Lentement, mais avec une détermination inflexible, le duo s'extirpa

des sables des profondeurs. SISTA, par sa présence réconfortante, guidait les mouvements du scaphandre, assurant la protection et la direction de leur périple. Ils se mirent en marche, s'éloignant des terres qui les avaient délaissés, vers un avenir incertain mais désormais moins menaçant. Les paysages marins défilaient, obscurs et inhospitaliers, peuplés d'animaux magiques en tout genre, mais la carapace de fer leur offrait une protection absolue. Après une année entière, les semelles métalliques de Lexinum se posèrent sur les terres du Royaume de Kukanya.
Le tandem arpenta les six continents pendant plus de vingt ans, défrichant des contrées inexplorées et se liant avec une multitude de personnages, des animaux fantastiques et de trésors oubliés. Chaque expédition ajoutait une nouvelle strate de sagesse et de ténacité à leur être composite, façonnant leur destin à travers épreuves et découvertes. SISTA, voix douce et omniprésente, veillait sans relâche sur Toad endormi, son scaphandre scléro-cryptobiotique protégeant jalousement son frère de tout péril. Elle puisait dans l'immense savoir des Champis disparus pour anticiper les dangers et naviguer à travers les embûches les plus insidieuses. Sa présence était un rempart, une sentinelle infatigable, garantissant que Toad demeure indemne jusqu'à ce qu'il soit prêt à affronter le monde à nouveau.

Au fil de leurs périples, SISTA dévoila à Lexinum une vérité bouleversante. Un soir, sous un ciel étoilé, elle lui confia qu'elle était en réalité l'esprit de Toadette. Ayant participé à la création du sarcophage, SISTA avait vu le jour, et c'était la personnalité et les souvenirs de Toadette qui avaient pris le dessus sur tous les autres. Bien qu'elle fût un amalgame des âmes des Champis défunts, c'était Toadette qui guidait leurs pas et protégeait son frère avec une dévotion inégalée.
Cette révélation laissa Lexinum bouche-bée, même dans son état apathique. Si Toad avait été éveillé, des larmes auraient sans aucun doute ruisselé de ses yeux, tant la réalisation de la présence continue et protectrice de sa sœur le bouleversa. La compréhension de cette connexion profonde et indestructible avec Toadette, malgré la mort, lui apporta une paix inattendue et une nouvelle détermination.
Leur exploration les mena aux confins du monde. Dans les montagnes enneigées de la Montagne du Bout du Monde, le duo rencontra un ermite reclus nommé Aldia, un homme imposant et sage, isolé depuis des décennies. Cet endroit inhospitalier, dépourvu d'attrait pour les explorateurs, était un refuge parfait pour Aldia, qui avait choisi l'exil pour parfaire son art et canaliser son mal intérieur. Surpris de voir des individus, qui plus est des êtres du Continent Caché, en ces lieux, il comprenait profondément leurs souffrances, étant lui-même en quête de rédemption. Impressionné par la résilience du duo et du savoir encyclopédique de SISTA, l'ancien assassin décida de leur enseigner le Nen des flammes, une forme particulière de Nen, précurseur du véritable Nen. Ces exercices mentaux, proches de la

méditation, visaient à renforcer la volonté et à faciliter le flux de l'aura. Sous sa tutelle, Lexinum et SISTA apprirent à canaliser cette énergie, ouvrant la voie à une maîtrise plus intuitive de leurs pouvoirs. La présence de Lexinum et SISTA brisa la solitude du sage, et ils devinrent de bons amis. Touché par leur histoire tragique, Aldia leur offrit son aide avec une bienveillance rare, partageant non seulement ses connaissances, mais aussi une amitié sincère. Il leur révéla l'existence des Hunters. Ces individus se consacraient à la traque de trésors inestimables, de lieux mystiques, et de merveilles invisibles du monde. Il expliqua que les Hunters étaient des explorateurs, des guerriers et des savants, dévoués à la recherche et à la protection de connaissances rares et précieuses. Intrigués et se souvenant avec douleur des événements passés lors du massacre de leur peuple, Lexinum et SISTA décidèrent d'en apprendre plus sur ces individus mystérieux. Le jour de leur départ, l'air était chargé d'une mélancolie douce-amère. Aldia, malgré son apparente impassibilité, laissa entrevoir une émotion sincère. Lexinum, toujours somnolent, sentit une vague de tristesse l'envahir tandis que SISTA, par sa voix douce, exprima leur gratitude infinie. « Nous reviendrons, Aldia. Ceci est une promesse, » dit-elle, sa voix résonnant avec une détermination tranquille. Le duo lui promit de revenir le voir une fois leur objectif accompli, leur présence étant une source de réconfort pour l'anachorète.
Après de longs mois d'une recherche assidue, Lexinum et SISTA découvrirent enfin l'existence du légendaire examen des Hunters, une épreuve mythique réservée à ceux qui aspiraient à devenir des Hunters émérites. Dévoiler l'endroit et l'heure de cet examen se révéla être une quête en soi. Quelques semaines après l'annonce qui avait enflammé les réseaux, le Comité des Hunters divulgua enfin quelques détails : la prochaine session de l'examen Hunter se tiendrait le 26 mai, à York-Shin City. Toutefois, l'Association des Hunters resta sibylline sur le lieu précis, insinuant que la quête de cet emplacement faisait partie intégrante de la sélection. En posant le pied sur la

plage où se déroulait l'examen, une atmosphère lourde les enveloppa immédiatement. Les candidats présents étaient manifestement des experts dans leurs domaines respectifs, chacun irradiait d'une aura de puissance et de compétence. Une foule dense de guerriers, d’aventuriers et d’âmes avides s'était rassemblée sur le rivage de York-Shin, scrutant leurs voisins avec une acuité inquisitoriale. Les moyens pour parvenir à cette plage privée étaient variés : enquête minutieuse, ruse, hasard et, le plus souvent, force et intimidation. Alors que le nombre d'aspirants présents sur le rivage atteignait des centaines, une incessante affluence de nouveaux visages continuait d'émerger, révélant des traits et des profils aussi singuliers qu'intrigants. Certes, l’apparence était le dernier critère de jugement à l’examen, et seuls les plus candides des prétendants évaluaient leurs pairs sur cette seule base.

La première épreuve de l'examen fut annoncée par Morau McCarnathy, un homme imposant arborant une immense pipe. Il expliqua que la tâche consistait à franchir les vagues pour atteindre un phare situé à 15 kilomètres de la plage. Ce dernier, dissimulé par l'horizon, restait invisible depuis la rive, ajoutant une difficulté supplémentaire à l'épreuve. Sans perdre de temps, Lexinum et SISTA se mirent en marche. Contrairement à d'autres candidats formant des alliances ou élaborant des plans complexes, ils comptaient uniquement sur leurs propres compétences et la confiance mutuelle qui les liait. Ils avaient appris à se fier l'un à l'autre dans les moments les plus critiques,
et cette épreuve ne ferait pas exception. La mer était calme, mais le défi n'en était pas moins ardu. Tandis que certains candidats se préparaient à nager ou à utiliser des embarcations improvisées, Lexinum opta pour une approche unique. Il s'aventura directement dans l'eau, marchant à même les profondeurs marines grâce à son scaphandre imposant. Chaque pas lourd sur le fond marin soulevait des volutes de sable, mais son avancée demeurait inébranlable.
Parmi les candidats présents, Lexinum et SISTA repérèrent des individus qui attirèrent particulièrement leur attention : Un jeune garçon blond, qui semblait déterminé malgré son apparente inexpérience ; Un autre, aux cheveux platine, qui lui dégageait une assurance et une compétence certaine ; et enfin, un gaillard blond à l'allure imposante, qui observait les alentours avec un calme déconcertant. Malgré ces présences curieuses, Lexinum et SISTA restaient concentrés

sur leur objectif. Grâce à une cadence comparable aux rouages des plus sophistiquées des machines, Lexinum atteignit promptement les abysses bordant le littoral de York-Shin. Son expédition récente s'était révélée providentielle, lui permettant de redécouvrir une autoroute sous-marine qu'il avait déjà arpentée pour se rendre au phare tant convoité. Il évoluait avec une aisance remarquable, semblant presque plus à l'aise sous l'eau que sur la terre ferme. À cette allure, il atteindrait rapidement le fameux phare mentionné par l'homme à la pipe. Pendant ce temps, Akio Mutō, le garçon aux cheveux de platine, sillonnait le ciel avec une habileté inégalée, se sentant libre et invincible sur son Vélo-Volant. Cependant, l'arrivée inopinée d'une mouette perturba son vol, provoquant une collision qui précipita son engin vers l'océan. La chute fut brutale, et le véhicule s'écrasa au fond de l'eau, non loin du duo métallique.

Coincé parmi les débris de son Vélo-Volant, le jeune garçon luttait désespérément pour se libérer, ses mouvements devenant de plus en plus erratiques à mesure que l'oxygène se raréfiait. C'est alors que SISTA, analysant la situation, estima les chances de survie du garçon. Lexinum s'approcha, utilisant la pointe de sa foreuse pour découper les liens entravant Akio. Une fois libéré, ce dernier put enfin respirer l'air salvateur fourni par l'un des tuyaux du scaphandre, généreusement partagé par Lexinum. Poursuivant leur progression vers le phare, SISTA, la voix résonnant clairement même sous l'eau, rappela à Lexinum de ne pas perdre de temps avec ceux
susceptibles de l'entraver dans cet examen rigoureux, suggérant de laisser Akio à son sort. Akio, bien qu'entendant cette remarque acerbe, se contenta de s'accrocher fermement et de se concentrer sur sa survie. Enfin, le phare se profilait à l'horizon. L'îlot sur lequel il se dressait n'était qu'un simple rocher aménagé, dépourvu de quai ou de rive pour accoster. Sans ralentir, Lexinum utilisa son harpon pour se propulser vers l'île, emportant Akio sous son bras. La manœuvre, brutale mais efficace, les propulsa hors des profondeurs marines avec une vélocité stupéfiante. Arrivés sur l'îlot, Lexinum, sans prononcer le moindre mot, replaça son harpon et scruta les environs, analysant leur nouvel environnement. La pluie commençait à tomber, ajoutant une ambiance mystérieuse et lourde à la scène. Le phare se dressait majestueusement, résistant stoïquement aux éléments déchaînés. SISTA et Akio commencèrent à échanger. Encore essoufflé, le garçon déclara qu'il aurait pu s'en sortir seul, mais SISTA le coupa sèchement, rappelant que, statistiquement, il n'avait aucune chance sans leur aide. Refusant de se soumettre aux froides statistiques, Akio affirma sa détermination à créer ses propres opportunités. Le jeune garçon blond, lui, avait réussi à atteindre l'îlot grâce à des dauphins, une idée ingénieuse qui s'était révélée fructueuse. Satisfait de sa coopération avec des inconnus, il se sentait fier d'avoir pris ce risque calculé. Alors que l'échange se terminait, un combat éclata entre deux autres participants. SISTA, toujours pragmatique, conseilla à son frère de se tenir prêt à éliminer toute menace potentielle. Lexinum, immobile, observait la scène avec une vigilance accrue, prêt à intervenir au besoin.
C'est alors qu'Ayga, examinateur charismatique et compagnon de Morau McCarnathy, fit son apparition. Arborant une combinaison de surf ajustée et un trident scintillant, il expliqua la prochaine épreuve : les candidats devaient se battre pour rester sur les plateformes, seuls cinq d'entre eux pouvant y demeurer à la fin du temps imparti. Il leva son trident vers le ciel orageux, et soudain, une gigantesque vague se forma et emporta les participants au loin, les déposant délicatement sur les fameuses plateformes. Chacune, mesurant environ vingt mètres de côté, était légèrement surélevée de deux mètres par rapport au niveau de la mer grâce à de multiples

piliers. La véritable épreuve de survie pouvait enfin commencer.
Sur la plateforme exiguë, une vingtaine d'aspirants Hunters se tenaient prêts à s'affronter avec une détermination palpable. Parmi eux, des figures éminentes telles que le numéro 102, le 48, le 123 et le 274. Lexinum, arborant le numéro 515, se préparait à l'action imminente. Sans attendre les directives de sa sœur immatérielle, il profita de la clarté de sa vision panoramique dès l'instant où la vague se retira. Il activa la foreuse attachée à son bras droit et, utilisant les puissants vérins hydrauliques de ses jambes, se propulsa avec une vélocité foudroyante vers l'un des coins de la plateforme. Sa foreuse perfora le sol, détachant une section de la structure pour créer une enclave isolée. Lexinum se campa solidement dans ce recoin, ses semelles magnétiques l'ancrant fermement au sol, érigeant ainsi une forteresse imprenable. Cependant, cette stratégie défensive s'avéra insuffisante. Les adversaires se révélaient plus tenaces que prévu, et le nombre de combattants sur la plateforme ne diminuait pas assez rapidement. Lexinum décida alors de changer de tactique. Transformant son bras foreuse en une arme à canons multiples rotatifs, il ouvrit le feu sans la moindre hésitation. Les projectiles fusèrent, semant un chaos immédiat. Les concurrents cherchaient refuge ou tentaient de riposter, mais la précision et la puissance de Lexinum étaient implacables. Chaque tir était ajusté avec une exactitude chirurgicale par SISTA, qui prenait en compte tous les paramètres environnants. Les participants étaient éjectés de la plateforme les uns après les autres, certains sombrant dans la mer, d'autres se retrouvant gravement désorientés. Pendant ce tumulte, une voix s'éleva au-dessus de la mêlée. Cocco, une présentatrice renommée, commentait l'épreuve via des enceintes retentissantes, annonçant les progrès des différentes plateformes. Des chemins de pierre surgirent de l'océan, reliant les plateformes au navire de croisière, permettant ainsi aux candidats ayant réussi l'épreuve de rejoindre le bateau. Alors que Lexinum continuait de tirer, il remarqua qu'un des participants, Inue Seishu, était un utilisateur de nen. SISTA identifia cette menace et ajusta immédiatement la visée pour neutraliser cette cible prioritaire. Cependant, à l'arrivée de l'examinateur, SISTA interrompit les tirs pour éviter toute disqualification. La fin de l'épreuve fut proclamée. Lexinum, toujours sous les instructions de SISTA, se dirigea vers le bateau.

Les participants ayant surmonté l'épreuve précédente montèrent à bord du navire, où les attendait la prochaine phase de l'examen Hunter. Tandis que tous les aspirants Hunters prenaient place, une multitude d'écrans plats s'allumèrent simultanément, révélant l'image d'un homme masqué. Sa voix, déformée par un logiciel, résonna à travers le navire, annonçant le début de la troisième épreuve. L'examinateur, Ickshonpay Kaztouger, un Single Star Hacker Hunter, exposa les règles de cette nouvelle étape. Les participants allaient être immergés dans un monde virtuel, semblable à un jeu vidéo grandeur nature. Chaque candidat recevrait une capacité spéciale, commencerait avec zéro point et deux cœurs, et devait atteindre un total de deux
points pour passer l'épreuve. Les points seraient acquis en éliminant des adversaires, avec une règle spéciale permettant de traquer une cible pour un gain de points supplémentaire. Lexinum, toujours silencieux et impassible, écouta attentivement les consignes de l'examinateur. Bien que son scaphandre ne permettait pas une connexion directe aux cocons de réalité virtuelle, il comptait sur l'esprint ingénieux de Toadette pour l'assister, voire participer à sa place. SISTA, consciente de la complexité de cette épreuve pour leur duo, se préparait à relever ce défi technologique. Le colosse taciturne se mit en marche, rejoignant la salle des machines comme les autres participants. Les cocons, alignés avec une précision militaire, attendaient d'accueillir les candidats pour cette nouvelle épreuve. Lexinum, sans un mot, patienta, prêt à suivre les directives de SISTA pour entrer dans ce monde virtuel. L'attente était lourde de tension, chaque participant se préparant mentalement pour cette phase cruciale de l'examen, et il apercevait ici et là les autres candidats qu'il avait remarqués ou rencontrés, comme Akio ou le jeune blondinet. Le colosse, lui, semblait néanmoins absent. La salle des machines résonnait des murmures et des bruits de préparation. Lexinum, quant à lui, restait immobile, concentré sur la voix de SISTA qui allait guider ses actions. Enfin, elle lui donna ses instructions, et il s'installa dans l'un des cocons. Pendant la connexion, une série de questions fut posée aux candidats pour personnaliser leur expérience :
-
Pourquoi voulez-vous devenir Hunter ?
-
Quel type de Hunter aimeriez-vous devenir ?
-
Si vous pouviez posséder une simple capacité sortant de l'ordinaire, quelle serait-elle ?
-
Sur quel participant gardez-vous un œil, et pourquoi ?
-
Avec quel participant ne voulez-vous pas combattre ?
Toadette répondit à la place de Lexinum, fournissant des réponses succinctes : aider Lexinum, peu importe le type de Hunter, transformer la terre en fer, surveiller le numéro 102, et éviter de combattre quiconque s'oppose à Lexinum, sauf Akio, qu'il avait sauvé de la noyade. La connexion fut établie, plongeant son esprit dans le monde virtuel conçu par Ickshonpay. Les paysages numériques s'étendaient devant lui, vastes et remplis de dangers potentiels. Sa cible était le numéro 274, le même garçon qui se trouvait avec lui sur la plate-forme lors de la deuxième épreuve, et sa capacité lui permettait d'emprunter celle de n'importe qui pendant une heure en lui serrant simplement la main. Le duo, désormais doté de sa capacité spéciale, entama son exploration.
Ils apparurent au sein d'un milieu aquatique, une situation favorable pour un scaphandre. SISTA prit immédiatement la parole, exprimant son étonnement face à cette nouvelle expérience de téléportation et de virtualisation. Après avoir effectué un inventaire exhaustif de leurs capacités et de leur environnement, elle conclut que tout était fonctionnel et que leur zone d'apparition semblait être un marécage. Le duo se retrouva donc dans un paysage marécageux, imprégné d'impuretés et peuplé de myriades d'insectes et de micro-organismes. Lexinum, suivant les directives de Toadette, se mit en marche pour sortir de l'eau vaseuse. Le

colosse métallique, avec sa démarche lourde mais sûre, ne tarda pas à se libérer de la vase qui tentait en vain de l'entraver. Alors qu'il atteignait la rive, des cris lointains attirèrent son attention. Grâce à SISTA, il savait déjà qui était sa cible et avait mémorisé les visages des participants rencontrés depuis le début de l'examen. Les cris provenaient d'Umori Shinji, l'étrange candidat expert en natation, visiblement bloqué dans la vase. Bien que son instinct premier ait été de fusiller le malheureux, Lexinum décida de consulter SISTA pour une décision plus réfléchie. Après une courte délibération, il s'approcha de l'homme en détresse et tendit sa main gauche, rappelant l'incident de la première épreuve où il avait sauvé Akio. Le message était clair, malgré le silence habituel du scaphandre. Umori, d'abord incrédule, finit par accepter l'aide du scaphandrier, bien qu'il continua à parler avec sa verve habituelle. Cependant, Lexinum, sous l'influence de SISTA et guidé par la nécessité de gagner un point, planta brutalement sa foreuse dans l'abdomen d'Umori, s'assurant de sa position immobile avant de l'attaquer. L'action était rapide et précise, sans aucune trace de malice ou de cruauté. Lexinum retira sa foreuse et transporta Umori sur la rive, où il le déposa délicatement. Le corps d'Umori, bien que transpercé, commença à se régénérer rapidement dans ce monde virtuel, et une notification confirma que Lexinum avait gagné un point. SISTA, quant à elle, prit la parole pour expliquer à Umori la raison de cette attaque, tout en avertissant Lexinum des prochaines étapes. Umori, malgré la douleur et la surprise, répondit avec son optimisme habituel, promettant de revenir plus fort.

Avec un point en poche, Lexinum se tourna vers la forêt désignée par SISTA. La prudence était de mise, car bien qu'ils puissent entendre les sons de la bataille, ils ne savaient rien de leurs adversaires. Avançant silencieusement, Lexinum observa les combattants de loin, notant qu'un jeune homme à la chevelure blanche semblait être pris au piège. Le duo ne le savait pas, mais il était en réalité la deuxième patte de la Brigade Fantôme. Voyant une opportunité, Lexinum leva son bras droit, transformé en une arme à canons multiples, et fit feu. Les projectiles, précis et mortels, fusèrent vers le jeune homme, le prenant de court. Inue Seishu, le jeune homme, tenta de mimer sa mort pour échapper à la pluie de balles, mais Lexinum, connaissant bien les règles de l'épreuve, ne se laissa pas berner. La rafale continua jusqu'à ce qu'Inue soit inévitablement atteint, son corps virtuel disparaissant sous les
impacts. La voix de SISTA confirma que Lexinum avait maintenant deux points, validant ainsi l'épreuve pour eux. Elle suggéra à Lexinum de se déplacer vers d'autres groupes pour collecter des informations, ou de se cacher pour éviter toute perte de vie supplémentaire. Après avoir terrassé Inue, Lexinum, guidé par SISTA, décida de se retirer de la forêt. Leur cible éliminée, il ne restait plus rien à gagner en restant au cœur des combats. Lexinum, toujours méthodique, quitta la forêt hâtivement, laissant derrière lui les belligérants engagés dans leurs propres affrontements. Sans un regard en arrière, il se fraya un chemin à travers la végétation dense, son imposante silhouette métallique se mouvant avec une surprenante agilité. Rejoignant rapidement la zone où il avait fait ses premiers pas dans cette épreuve virtuelle, il retrouva les marécages sordides qui l'avaient accueilli. Sans hésitation, il s'enfonça dans la vase épaisse et austère, cherchant à se fondre dans cet environnement hostile mais familier. Cette tactique, à la fois simple et redoutablement efficace, lui permettait de rester caché des autres participants. Immergé jusqu'au sommet de son casque, Lexinum devenait pratiquement indétectable, se camouflant dans la boue nauséabonde avec une habileté que peu d'autres pouvaient égaler.
Le colosse de fer était parfaitement à l'aise dans ce milieu marécageux. La vase, bien qu'étouffante pour un être humain, ne posait aucun problème à sa constitution mécanique. Les capteurs de SISTA restaient actifs, surveillant constamment l'environnement pour détecter la moindre menace. Lexinum pouvait ainsi attendre la fin de l'épreuve en toute tranquillité, son corps colossal immobile, ressemblant à un vestige oublié du passé. Le seul participant capable de perturber cette tranquillité était Umori, l'excentrique nageur, qui, malgré sa récente défaite, pourrait revenir avec une volonté de revanche. Lexinum était prêt à affronter ce défi si nécessaire, confiant dans la stratégie mise en place par SISTA et sa propre résilience. Il restait là, patient et vigilant, attendant que le temps écoulé les mène à la fin de cette épreuve virtuelle. Fort heureusement pour le duo, il n'en fut rien. Après une semaine éprouvante dans l'univers virtuel, Lexinum et SISTA furent tirés de leur immersion numérique par un message annonçant la fin de l'épreuve. Le retour à la réalité ne tarda pas, ramenant les candidats restants dans une salle colossale à l'atmosphère feutrée. Cette bibliothèque, aux murs couverts d'étagères débordantes de livres, dégageait une ambiance de mystère et de savoir ancestral. La tempête de neige visible à travers les fenêtres ne parvenait pas à troubler le silence serein qui régnait à l'intérieur. Parmi les aspirants Hunters étendus sur le sol verni, certains, encore engourdis, se redressaient difficilement. Lexinum, accompagné de SISTA, analysait ce nouvel environnement. Le plafond s'élevait à une hauteur vertigineuse, conférant une impression de grandeur presque divine. Des piles de livres jonchaient le sol, certaines chancelantes, d'autres renversées, et tous dévoilaient des pages immaculées. Le contraste entre cette pureté immaculée et le chaos environnant ajoutait à l'étrangeté du lieu. Même après l'épreuve du jeu virtuel, Lexinum repéra tous les candidats qu'il connaissait et avait remarqués au tout début de l'examen sur la plage : Akio Muto, le jeune blondinet et le colosse aux cheveux dorés. Leur présence ajoutait une couche de familiarité et de compétition à l'épreuve, rappelant au duo les défis passés et les rivalités à venir.
Un homme se tenait près du mur nord, dégageant une aura de confiance tranquille. Il portait des lunettes de lecture qui contrastaient avec sa tunique flamboyante et les cicatrices qui parcouraient son visage. Son sourire amical et sa posture décontractée tranchaient avec la tension palpable des candidats. Il était évident qu'il avait un rôle crucial à jouer dans la suite de l'examen. Cet homme se nommait Chayam, l'examinateur de cette nouvelle épreuve. Sans attendre, un petit robot anguleux s'avança, quittant l'ombre du Guerrier pour libérer une gerbe de feuilles vierges et un nuage de plumes. Ces dernières, par un enchantement, semblaient prêtes à produire une quantité illimitée d'encre. Toadette observa attentivement cette scène, devinant que l'épreuve à venir impliquerait une forme d'expression écrite.
Les candidats furent invités à prendre une feuille et une plume. Chayam expliqua les règles de cette nouvelle épreuve de manière succincte et précise. Chaque candidat devait composer un poème de six vers maximum, en respectant un thème qu'ils

inscriraient en haut de leur feuille. Après cela, les feuilles seraient mélangées et redistribuées, forçant chacun à écrire sur un thème différent de celui qu'il avait initialement choisi. Lexinum, bien que peu apte à la poésie, comptait sur SISTA pour relever ce défi. Il inscrivit soigneusement le thème « SHADOW WIZARD MONEY GANG, WE LOVE CASTING SPELLS, AOOOO (reverb) / la merde » en haut de sa feuille, et la machine se chargea du reste. Les thèmes furent redistribués, et Lexinum se retrouva avec le sujet de « La Corrida », une ironie qui ne lui échappa pas. SISTA prit les rênes, composant un poème avec la précision et l'efficacité d'une intelligence supérieure.
Le torero en habit, symbole de bravoure,
S'affronte au taureau, meurt sous son pas lourd.
Dans l'arène sacrée, où la vie est jouée,
Même les meilleurs perdent leur fierté.
Y-G et Y-I, tragédie sanglante,
La corrida dévoile sa nature flamboyante.
Le poème achevé, la machine se mit à mélanger et redistribuer les copies. L'examinateur prit le temps de lire et d'évaluer chaque œuvre avec une rapidité déconcertante, annotant les marges de commentaires et attribuant des notes en haut de chaque feuille. Lexinum attendait patiemment, confiant en les capacités de sa sœur. Une fois l'évaluation terminée, Chayam annonça les résultats. Toute note inférieure à six sur dix était éliminatoire, et ceux qui n'avaient pas composé de poème étaient disqualifiés d'office. Les candidats ayant réussi furent invités à se diriger vers un livre rouge unique sur l'étagère centrale, qui ouvrait un passage vers la suite de l'examen. Lexinum et SISTA reçurent une note de 7,5/10, leur permettant de valider cette épreuve. Le duo était amplement satisfait : SISTA avait dûment rempli sa mission et proposé un poème qui avait apparemment satisfait l'examinateur. Pour être honnête, Lexinum n'avait pas du tout participé à l'effort de guerre, s'étant contenté de faire acte de présence pendant que son compagnon s'occupait de tout. Il était donc tout à fait légitime pour l’œil extérieur de le considérer comme terriblement paresseux pour cette épreuve. Néanmoins, il n'était tout simplement pas en l'état de produire quoi que ce soit de compréhensible et encore moins de beau, il était donc difficile de lui reprocher son apparente fainéantise. La tempête de neige s'engouffra soudainement dans la bibliothèque, créant un contraste saisissant avec le calme précédent. Lexinum, imperturbable, fut parmi les premiers à se diriger vers le livre rouge. Il tira doucement sur sa reliure, révélant un passage secret. Sans hésitation, il s'engagea dans le couloir, chaque pas résonnant avec la détermination de celui qui sait que son destin est à portée de main. La mélodie de la victoire accompagnait chaque mouvement du colosse de fer et de son acolyte numérique, leur lien indéfectible étant leur plus grand atout dans cette quête vers la certification Hunter. Malheureusement, leur bonheur ne durerait pas.

Conçu pour permettre à tous, même aux plus corpulents, de progresser sans encombre, ce passage les entraînait progressivement dans une obscurité épaisse. À mesure qu'ils s'enfonçaient dans les ténèbres, les aspirants Hunters durent marcher à tâtons, perdus dans ce voile nocturne. Cette marche, bien que d'une dizaine de minutes, s'étira en une éternité angoissante pour ceux encore en lice.
Soudain, une lumière éblouissante envahit l'espace, dissipant l'obscurité et effaçant les murs comme par enchantement. Les participants se retrouvèrent alors, inexplicablement, à l'extérieur, de retour à York-Shin, devant l'imposant bâtiment de l'Association des Hunters. Le monde virtuel de la troisième épreuve venait de les libérer, les transportant subrepticement pendant cet
intervalle. Leurs yeux, encore éblouis, s'accoutumaient peu à peu à la lumière diurne, révélant la silhouette sympathique de Jey Nostra, l'autorité suprême des Hunters, prêt à les accueillir. Déconcertés, les participants se regroupèrent devant lui, qui, d'un ton solennel, entama un discours de félicitations à l'adresse des nouveaux lauréats. La cérémonie de remise des licences de Hunter battait son plein. Ceux qui avaient bravé et survécu à l'épreuve recevaient enfin la carte précieuse, mais non sans une mise en garde sévère sur les dangers inhérents à son port et les règles strictes de l'Association. Enfin, Lexinum tenait la sienne dans ses mains d'acier, le duo se réjouissant de leur triomphe.
Mais la cérémonie, pourtant commencée sous de prometteurs auspices, prit soudain une tournure dramatique. Akio, tout juste auréolé de son succès, se glissa discrètement dans l'angle mort de Jey. D'un geste vif, il dégaina son katana et le projeta vers le président avec une intention meurtrière. La tension, palpable depuis quelques minutes, avait alerté Jey et le comité d'organisation, qui anticipèrent l'attaque. Ickshonpay, le Hacker Hunter, s'interposa

courageusement pour stopper l'arme en vol. Mais ce katana n'était pas ordinaire ; parsemé de sigles divins, sa puissance était décuplée. Malgré son intervention héroïque, Ickshonpay fut mortellement blessé. Tandis que l'examinateur s'écroulait, son aura, loin de s'éteindre, augmenta de manière exponentielle. Un souffle d'énergie se répandit dans la salle, renvoyant le katana vers son propriétaire. Akio tenta désespérément de l'esquiver, mais son bras gauche fut tranché net par sa propre lame. Malgré cette rétribution instantanée, l'aura d'Ickshonpay continuait de se propager, imprégnant l'atmosphère d'une intensité redoutable. Parmi les spectateurs de cette scène chaotique, Lexinum et SISTA observaient avec une attention aiguë, chaque détail scruté avec une précision quasi-mécanique. Leur connexion symbiotique permettait une analyse approfondie des événements. Le duo, pourtant habitué aux drames, ne s'attendait pas à un tel acte de la part d'Akio, le jeune homme qu'ils avaient autrefois secouru. Toad ressentit une amère trahison, ses pensées tourbillonnant autour des motivations insondables de ce dernier. Le sacrifice d'Ickshonpay éveillait en lui le souvenir poignant de celui de Toadette, et cette dernière remarqua aisément que ce qu'il se passait était similaire à la création du sarcophage. Le Nen post-mortem de Kaztouger s'accumula d'une intensité sans précédent, avant de se déployer violemment. Avant même qu'ils ne puissent pleinement réagir à la situation, Lexinum et SISTA, comme de nombreux autres candidats, furent transportés dans l'univers impitoyable de Greed Island. La dernière sensation qu'ils perçurent fut la morsure glaciale de la neige envahissant leurs sens, avant que leur conscience ne s'efface lentement, les emportant vers un destin incertain et périlleux.

La transition fut brutale : la neige éternelle de l'endroit hostile où ils avaient été transportés s'étendait à perte de vue, un désert blanc où toute vie semblait en suspens. Lexinum, gigantesque et métallique, émergeait d'une masse neigeuse luminescente. Toadette, elle, analysait déjà leur environnement, fournissant des informations cruciales pour leur survie. Malgré les difficultés initiales rencontrées pour entrer dans le jeu à cause de sa nature immatérielle, parvint à se synchroniser avec Lexinum. Elle identifia rapidement un campement à environ un kilomètre de leur position, une lueur d'espoir dans cet univers inhospitalier. Dirigeant les pas de son
frère, elle les mena vers ce refuge potentiel avec une précision presque surnaturelle. Lors de leur éphémère périple, le duo se familiarisa avec les règles de Greed Island et aux énigmatiques cartes qui leur avaient été confiées. À leur arrivée, ils furent accueillis par Kael, un homme imposant et chevronné, dont l'aura émanait une force tranquille. Le campement, bien que frugal, offrait un répit bienvenu contre la rudesse du climat. Le chef, bien que circonspect, prêta une oreille attentive aux explications de SISTA. Elle parvint à dissiper une partie de ses appréhensions en demandant humblement une carte des environs, assurant qu'ils ne représentaient aucune menace. La carte, méticuleusement tracée, dévoilait les contours de ce
nouvel univers façonné par Greed Island. SISTA grava dans sa mémoire chaque détail, chaque route potentielle. Leur but était limpide : fuir ces terres inhospitalières pour des lieux plus cléments, tels que York Shin ou le Jappon. Kael, impressionné par leur détermination, offrit ses conseils sur les chemins à emprunter, mettant en garde contre les dangers et les embûches à éviter. Pour attester de leur bonne foi et tenter d'extraire Toad de son sarcophage, SISTA sollicita Kael de frapper l'armure de métal avec son Gyo. Bien que perplexe, Kael accéda à la demande. Le coup, porté avec une force mesurée, résonna dans toute l'armure. Lexinum, malgré l'impact, demeura imperturbable, prouvant sa robustesse et signifiant que l'heure de sa libération n'était pas

encore venue. Les flammes du campement crépitaient doucement, projetant des ombres dansantes sur la neige environnante. Kael, voyant la sincérité dans les actions de Lexinum et SISTA, offrit son aide future en cas de besoin, scellant ainsi une alliance tacite. Lexinum et Toadette, remerciant Kael et ses compagnons, reprirent leur route. L'unique moyen de mettre un terme au jeu mortel causé par la trahison d'Akio était de récolter les huit cartes de la cupidité, et les deux Champis ne savaient pas quoi faire.

Grâce aux directives minutieusement orchestrées par SISTA, Lexinum progressait inexorablement vers Koshiki, une île éloignée, habilement choisie pour son climat tempéré et sa faible densité humaine. Munis d'instruments de navigation de haute technologie et se référant constamment à la carte fournie par Kael, Lexinum avançait sous la mer glaciale bordant Frostpunk. Insensible aux températures polaires et à la pression abyssale, il arpentait les profondeurs océaniques avec vigueur. Plongeant dans les abîmes, Lexinum repoussait sans faillir les créatures marines agressives qui osaient l'approcher, tandis que SISTA, dans une symbiose parfaite, gérait leurs
ressources et organisait soigneusement leurs cartes et leur grimoire. Les abysses, peuplés de monstres colossaux, ne constituaient nullement un obstacle pour ce géant de métal. Chaque pas les rapprochait de Koshiki, où ils espéraient trouver la quiétude nécessaire à l'élaboration de leurs futures stratégies. Ils souhaitaient trouver un endroit tranquille où il pourrait établir une base cachée à l'aide d'une de leurs cartes. Après plusieurs heures de marche ininterrompue, Lexinum émergea enfin des profondeurs ténébreuses de la mer, surgissant tel un titan mythologique. Il atteignit une plage isolée de l'île, gardée par des falaises imposantes. Cet endroit, caché et serein, était idéal pour leurs préparatifs. La gigantesque fleur rose dominant le paysage, entourée d'une végétation luxuriante, ajoutait une touche de magnificence à ce sanctuaire naturel. SISTA entreprit immédiatement de scruter les environs pour s'assurer de l'absence de danger et de l'adéquation du lieu à leurs desseins. Le recoin secret de la plage offrait un cadre parfait pour établir une base et se préparer sans interruption.
Sans tarder, Lexinum activa plusieurs de ses cartes, notamment Plastic King, faisant apparaître une maquette de char miniature, que le duo pourrait transformer en véritable tank fonctionnel à tout moment, et l'Oreiller de l'Esprit Joueur, un objet en apparence ordinaire mais imprégné de pouvoirs mystiques, prêt à être employé en temps voulu. Plus crucial encore, Toad fit appel au Dé du Risque, un artefact permettant

à son utilisateur d'accroître considérablement sa chance s'il tombait sur l'une des dix-neuf faces de Bonne Fortune, au péril de tomber sur la vingtième face, celle de la Mauvaise Fortune, laquelle promettait de métamorphoser toute chance acquise en une malchance sinistre. Malgré les avertissements prudents de SISTA, Lexinum ne put résister à la tentation d'utiliser le Dé du Risque, espérant obtenir des gains fabuleux. Lorsque le dé s'immobilisa sur une face marquée d'un symbole écarlate, une onde de choc sinistre parcourut le duo, prouvant la sagacité des mises en garde de SISTA. Après les tourments antérieurs, Lexinum et SISTA, en quête d'un havre de paix, firent usage de la carte de l'Agent immobilier de maisons cachées pour matérialiser une demeure secrète, parfaitement intégrée à l'environnement. Cette habitation, invisible et imprenable, devint leur sanctuaire inébranlable. Là, ils invoquèrent des alliés par le biais de cartes spéciales, notamment Maid Panda pour l'entretien, et des jeunes filles à la poudre d'or pour générer des revenus. Malgré quelques revers initiaux causés par l'utilisation imprudente du Dé du Risque, qui déclenchèrent des tempêtes ravageuses, Lexinum et SISTA persévérèrent. Ils améliorèrent leurs installations, concevant un bassin sophistiqué pour recueillir avec efficacité la poudre d'or des jeunes filles. Leur ténacité finit par porter ses fruits, assurant une source de revenus continue et stable, ce qui leur valut dans le jeu le surnom de « L'homme aux fillettes ».

Compte tenu de la nature virtuelle du nouveau monde, les nouvelles se propageaient à une vitesse fulgurante : la mafia organisait des enchères à York-Shin City, attirant une cohorte de riches magnats et de mafieux notoires, tous avides de s'emparer de trésors rares et précieux. Dans ce cadre somptueux, Lexinum et SISTA, ainsi qu'une myriade d'autres joueurs indépendants, décidèrent de participer, malgré les défis posés
par leur apparence singulière. Grâce aux talents de persuasion de SISTA, leur entrée discrète mais réussie leur permit de se mêler à la foule, en quête d'opportunités uniques. Plongés dans l'effervescence des enchères, où des objets d'une rareté inégalée et des cartes exceptionnelles étaient mis en vente, SISTA, exaltée par leurs récents succès, pressentait qu'une trouvaille d'importance pourrait surgir parmi les trésors exposés. Toad, désireux de quitter Koshiki et d'explorer d'autres recoins du jeu, voyait là une occasion parfaite de découvrir de nouvelles merveilles. Leur participation fut cependant troublée lorsqu'ils assistèrent à la mise aux enchères d'une jeune fille Kuruta, vendue comme une vulgaire marchandise. Lexinum, mû par une impulsion mystérieuse, insista pour enchérir malgré les mises en garde de SISTA. Lorsque ses hublots colorés se posèrent sur la captive, un sentiment insondable émana de lui. SISTA, percevant cette pulsion mêlée de souvenirs douloureux et de chevalerie, le laissa faire, tout en limitant les offres de son frère à un montant défini pour éviter de dilapider leur capital.
Alors que les enchères s'intensifiaient, un homme imposant nommé Aodren Hyoudou, notable par sa peau sombre et sa stature, fit une offre exorbitante, portant la mise à 300 000 jenis. Le duo ignorait encore que cet homme faisait partie des Zodiaques du Dragon, un groupe de douze Hunters d'élite reconnus par le président Hunter. Le président leur avait confié la gestion de l'Association Hunter en cas d'urgence et s'entraînait avec eux durant ses loisirs. Chacun avait un nom de code associé à un signe du zodiaque chinois. Aodren semblait déterminé à sauver la jeune fille des griffes des acheteurs malveillants. Mais au moment critique, il utilisa une carte de téléportation, emportant avec lui

plusieurs participants, dont la jeune fille Kuruta, semant ainsi la confusion et le chaos parmi les convives. Lexinum et SISTA, bien que restés sur place, observèrent la scène, pantois. Toadette, avec son humour pince-sans-rire, calma la tension en lâchant une remarque : « Y'a bagarre. » Malgré une analyse minutieuse de la situation, Toad prit une fois de plus l'initiative. Conscient de l'importance de cet événement et désireux de suivre le basané, car Kaede avait été emportée avec lui, il savait que poursuivre le Dragon pourrait être crucial pour leur quête. Ils décidèrent donc de suivre Aodren. Lexinum, avec l'approbation réticente de Toadette, utilisa une carte de téléportation pour se rendre sur une des îles de Barusa, où les autres avaient été transportés.

Leur arrivée sur l'île des brumes fut annoncée par un tumulte assourdissant. La scène qui s'offrait à eux ressemblait à un véritable champ de bataille, où les éclats luminescents des auras et les cris déchirants des combattants se mêlaient en une cacophonie infernale. Dès leur atterrissage, Toad et sa sœur furent accueillis par une boule de feu lancée par Aodren, qui ne leur était cependant pas destinée. SISTA, toujours sur le qui-vive, prit les
commandes et métamorphosa le bras droit de Lexinum en un bouclier massif, absorbant l'impact de l'attaque et protégeant Akio Mutō, placé juste derrière eux, la véritable cible de l'attaque. L'onde de choc les fit reculer légèrement, mais la robustesse de l'armure de Lexinum demeura intacte. Le champ de bataille se dévoilait alors dans toute sa complexité. Des visages familiers de l'examen Hunter réapparurent dans ce chaos : Chayam Na, le poète examinateur, le colosse aux cheveux dorés de l'examen, qui se prénommait Ukog Nos, et surtout Akio, le responsable de la débâcle de Greed Island, et la personne que Toad souhaitait obtenir des réponses quant à ses actions. La présence de la Brigade Fantôme, menée par leur chef redouté, ne faisait qu'accentuer le Chaos. C'était précisément cette présence qui avait poussé le Zodiaque à utiliser une carte pour téléporter tout le monde hors des enchères de York-Shin City. Akio était pourtant la cible principale d'Aodren, emporté par une rage dévastatrice, accusant le jeune homme d'être la cause de leur situation. Le garçon, malgré la férocité des attaques, était soutenu par Kaede, qui se révéla être sa sœur, dévoilant les origines Kuruta du criminel, et qui semblait tout aussi déterminée à survivre et à défendre ses idéaux. La bataille atteignit un paroxysme de violence lorsque le Dragon déchaîna une explosion de flammes, transformant le champ de bataille en un véritable enfer incandescent. Lexinum, grâce à son armure et à la vigilance de SISTA, évita le pire de l'attaque tout en maintenant une position d'observation stratégique en prenant position sur un rocher surplombant la scène.
Lexinum et SISTA, aux côtés d’Aodren Hyoudou, de Chayam Na, et des compagnons de ce dernier, livraient une bataille acharnée contre la redoutable Brigade Fantôme. Depuis un phare non loin de l'île, Dante Amadeus, le jeune blond de l'examen, tel un chef d'orchestre des ténèbres, galvanisait les combattants grâce à sa musique envoûtante, insufflant en eux un feu de combativité. Acerius, une fourmi chimère liée d'amitié avec Dante et Chayam se joignit à leurs côtés avec une férocité sans égale, ses attaques redoutables ciblant les membres de la Brigade avec une précision mortelle. Malgré la férocité des assauts de la troupe, l'alliance hétéroclite formée par Lexinum, ses alliés et les autres combattants parvint à renverser le cours de la bataille. Aodren, son sabre incandescent de rage et de justice, fendait l'air, repoussant les assauts des brigadiers avec une détermination inébranlable. Chayam,

quant à lui, utilisait sa capacité pour protéger ses compagnons et frapper l'ennemi avec une adresse digne de son statut d'examinateur, révélant qu'il maniait aussi bien la plume que l'épée. Dans un dernier effort coordonné, le groupe parvint à mettre en déroute la Brigade Fantôme. La tête de l'araignée fut finalement neutralisée, brisant ainsi la cohésion des brigadiers et entraînant leur retraite précipitée. Akio, profitant du chaos ambiant, s’éclipsa avec sa sœur Kaede, laissant derrière eux un champ de bataille jonché de combattants exténués. Les autres protagonistes présents, ainsi que les membres survivants de la Brigade Fantôme, se dispersèrent dans le tumulte. Alors que le silence retombait sur l'île des brumes, Lexinum prit position au centre du champ de bataille. Une lumière aveuglante jaillit du scaphandre, illuminant l’entièreté de l'île et de l'archipel de Barusa. Un bruit assourdissant accompagna cette déferlante lumineuse, résonnant comme un cri de libération. Le Sarcophage de Lexinum s’ouvrit lentement, libérant une silhouette trop longtemps contenue. Le Survivant, enfin délivré de sa stase, émergea du cocon de métal. Le Champi, désormais libre, apparut devant tous ses frères d'armes, un sourire étincelant à ses lèvres : Toad Kinopio était de retour.
Désormais résolu à se venger de l'existence même, Le Libre, éternellement flanqué de Toadette sous l'identité éthérée de SISTA, arpente le monde à la recherche d'un moyen de mettre un terme à ce jeu létal dans lequel ils ont été transportés. Son désir ardent ne souffre d'aucune patience : revenir dans le monde tangible afin de réaliser ses objectifs. Il aspire à délivrer sa sœur, arracher des réponses à Akio, débusquer les coupables du massacre de son peuple et de son village, et poursuivre l'exploration du monde en quête de nouvelles aventures et découvertes.
COMPAGNON


SISTA, le Système d'Intelligence Spirituelle et Transcendante Autonome, en réalité le Soutien Immatériel et Suivi de Toadette l'Adorable, est le partenaire de toujours de Toad. Conçue simultanément à son sarcophage scléro-cryptobiotique, elle est le résultat de l'amalgame de l'aura et de toutes les connaissances des Champis défunts lors de la tragédie du village. Telle une mosaïque d'âmes entrelacées, c'est l'essence de Toadette, la benjamine de l'Aventurier, qui a émergé de cette constellation de personnalités. Fidèle à sa nature ludique et malicieuse, elle a préservé son esprit joueur, taquin, et surtout possessif. Autrefois la cadette, les décennies de vigilance et de tutelle de son
frère, additionnées à l'immensité de savoirs et aux traits caractéristiques des autres Champis, l'ont transfiguré en la grande sœur virtuelle de Toad, veillant sur lui avec une sollicitude éternelle, même depuis l'au-delà. Ainsi se perçoit-elle désormais, les décennies de stase de l'Aventurier ayant suspendu sa croissance tandis qu'elle continuait d'engranger des connaissances et de le protéger. Si son instinct protecteur envers son frère a toujours été d'une férocité redoutable, même lorsqu'il reposait dans son sarcophage, sa libération n'a nullement émoussé cette dévotion ; bien au contraire, elle n'a fait qu'exacerber son désir de le sauvegarder. À présent qu'il est privé de la protection absolue de son scaphandre, sa détermination à veiller sur lui s'est renforcée avec une ardeur renouvelée, et elle met tout en œuvre pour assurer la survie de Toad, ainsi que la sienne.
Son caractère qui tranchait jadis avec celui de Lexinum ne fait que compléter celui de Toad désormais. Le duo était déjà réputé dans tout le village pour leur espièglerie et leur garrulité à la limite de l'insupportable, une facétie qui n'a pas été ternie par les drames et les caprices du temps. Maintenant que son frère n'est plus à l'abri dans son sarcophage, elle hésite parfois à partager ses commentaires sarcastiques et ses pensées impertinentes, craignant qu'il ne devienne la cible directe des représailles. Cependant, sa nature prépondérante reprend généralement le dessus, et Toad,

refusant que sa sœur ne se restreigne à cause de lui, l'encourage souvent à se joindre à leurs quolibets. Malgré la perte de sa forme physique, SISTA n'a aucunement perdu ses connaissances et ses compétences, et les informations obtenues lors de sa création ou pendant leurs incursions, et semble même les utiliser de plus belle maintenant qu'elle aussi, à l'instar de son frère, affranchie du fardeau du secret et de la gestion du scaphandre. En dépit du fait que Toadette soit le cœur battant de cette entité de personnalités, ses années d'expérience et sa nature immatérielle lui permettent de mettre ses émotions de côté, se faisant ainsi la voix de la raison, claire et pure, quand la situation l'exige, et elle n'hésitera à aucun moment à mettre à utiliser ses compétences et ses connaissances pour protéger son frère aimé et atteindre leurs objectifs.
Ayant troqué sa nature physique pour libérer son frère, Toadette continue de l'accompagner de manière totalement éthérée, toujours à ses côtés sous la forme d'une entité de Nen qui imprègne et parasite l'aura de Toad pour continuer d'exister. Ainsi, bien qu'elle ne soit plus en mesure de profiter de l'armure, des armes et des aptitudes du sarcophage, elle jouit de nouvelles capacités qui lui permettent de soutenir son frère et d'avoir une certaine indépendance.
ÉQUIPEMENT
Compte tenu de la capacité de Toad, il est impossible faire un inventaire exhaustif et permanent de tous son attirail. Néanmoins, il convient de mentionner certains matériels qui ne le quittent jamais ou qu'il porte sur lui très souvent. La plupart se trouvent à l'intérieur du Sanfon, mais il n'est pas rare qu'il en conserve quelques-uns dans son chapeau.

MYRIADE DE TENUES
Toad dispose d'une panoplie inépuisable de vêtements et d'accoutrements, qu'il emploie avec une habileté inégalée pour se déguiser, égayer par ses facéties, ou se préparer selon les circonstances. Capable de changer de tenue en un clin d'œil, il donne l'impression que sa garde-robe est infinie, et il la garde bien au chaud à l'intérieur du Sanfon.

MATÉRIEL DE SOIN
Toad possède un arsenal complet de matériel médical en tout genre, idéal pour prodiguer les premiers soins, pratiquer l'auscultation, et effectuer des interventions chirurgicales. Capable de déployer ses instruments en un instant, il est prêt à affronter toute situation d'urgence avec une expertise digne d'un médecin chevronné. Habituellement, il se pare d'une tenue de soin pour rentrer complètement dans le rôle et préparer les patients à le recevoir.

ÉQUIPEMENT DE SURVIE ET D'EXPLORATION
Toad est équipé d'une multitude d'outils d'exploration et de survie, indispensables pour ses aventures. De la boussole aux cordes, en passant par des kits de premiers secours, des rations de survie et divers instruments de mesure, il possède tout le nécessaire pour affronter les défis les plus ardus. Prêt à toute éventualité, il s'assure d'avoir tout le matériel nécessaire pour camper et affronter les périls qu'il rencontre lors de ses aventures.

APPROVISIONNEMENT CULINAIRE
Multitude d'épices et d'ingrédients de base pour cuisiner se trouvent dans le Sanfon. Des herbes aromatiques au beurre, ainsi que diverses huiles et condiments, il possède tout le nécessaire pour transformer n'importe quel repas en un festin délicieux. Bien que ces éléments soient inutiles en tant que tels, il récupère généralement les ingrédients principaux, tels que la viande ou les légumes, pendant ses aventures en chassant ou en cueillant.

SANFON
Le Sanfon est le premier Opus de Toad, et le parangon de ses créations. Ne quittant presque jamais ses épaules, il est le sac à dos que l'Aventurier emmène partout avec lui et renferme tout son attirail, ses outils, ses équipements, ainsi que ses autres Opera. Portant bien son nom, il ne semble avoir aucune limite de contenance, et paraît inexpugnable tant il semble toujours finir par retrouver son propriétaire, même lorsqu'il est perdu ou volé.
APTITUDES & COMPÉTENCES
Si Toad ne brille pas en tant que combattant, il fait probablement partie des Hunters les plus polyvalents au monde. Profitant pleinement de sa nature de Champi, il a troqué les compétences physiques et martiales pour celles de l'intelligence et de l'astuce. En tant que véritable factotum mycélien, il déploie un éventail de facultés diverses et variées qui enrichissent son parcours. Maître en cuisine comme en médecine, il excelle dans l'art de la survie et d'autres savoirs souvent jugés superflus mais qui trouvent leur utilité dans les situations les plus inattendues. Touche-à-tout, aussi bien physiquement que mentalement, sa curiosité n'a d'égale que sa disposition à apprendre et à s'adapter, et il se révèle souvent comme un élève excellent pour les rares professeurs souhaitant bien le prendre sous leurs ailes. Couplés aux aptitudes de Toadette, le duo dispose d'une infinité de savoir-faire et d'habiletés, et quand celles de Toad viennent à flancher, celles de sa sœur viennent le soutenir et combler les lacunes, et vice versa. Mais surtout, l'Aventurier est un véritable maître dans l'art de la fuite et de l'évasion. Incapable de combattre et encore moins de rivaliser au corps-à-corps contre quiconque dû à son physique désavantageux, il tire partie de sa modeste stature pour esquiver et déployer une vitesse absolument surprenante. Bien que son corps soit frêle, il arrive à le sauvegarder de ceux qui voudraient lui porter atteinte grâce un instinct de survie et à sa maîtrise de la dérobade.
CHEF CUISINIER
Toad excelle dans l'art culinaire, une passion partagée avec Toadette où ils aiment explorer de nouveaux horizons gustatifs. Bien qu'il soit encore en phase d'apprentissage, il parvient à créer des plats exquis aux saveurs inattendues. Ce qui impressionne le plus, c'est sa capacité à sublimer des ingrédients exotiques voire insolites, parfois considérés comme non comestibles, ainsi qu'à utiliser les trouvailles de ses aventures pour concocter des mets savoureux. Sa cuisine est une alchimie audacieuse

où il expérimente avec enthousiasme, parfois avec des résultats douteux. Il n'est pas rare qu'il piège délibérément ses convives avec des créations loufoques, tout en les surprenant parfois involontairement avec des combinaisons inattendues mais délicieuses. Son esprit curieux et sa créativité sans bornes font de chaque repas une aventure gustative mémorable, où le risque culinaire est aussi savamment dosé que l'amusement procuré.

SAVOIR MÉDICAL
En tant que Champi, tire pleinement parti de ses années d'exploration dans le village et des enseignements de sa mère pour nourrir son expertise médicale. Possédant une connaissance approfondie de la botanique médicinale et de l'anatomie, il excelle non seulement dans la préparation de remèdes mais aussi dans la chirurgie, offrant des soins précis et efficaces. Ses aventures dans les étendues du village ont enrichi sa compréhension des plantes et des techniques médicales, lui permettant d'adapter ses traitements en fonction des ressources disponibles. Chaque geste médical est exécuté avec une habileté qui témoigne de son dévouement envers les autres et de son engagement envers l'art de guérir, et il se
distingue comme un véritable apothicaire et soignant émérite, possédant une expertise approfondie en médecine, en botanique et en préparations médicinales.
Sa connaissance en anatomie et en chirurgie complète son savoir, lui permettant d'intervenir avec précision et assurance lorsque des procédures plus invasives sont nécessaires. En collaboration avec sa sœur, il explore passionnément les propriétés curatives des plantes et des concoctions, cherchant continuellement à perfectionner ses compétences et à améliorer les soins prodigués à ceux qui en ont besoin. En réalité, sa volonté d'aider les autres et de soigner les malades est une forme d'expiation pour ses péchés commis et une manière de reprendre le flambeau de sa défunte mère.
MAÎTRE DE L'ÉVASION
Toad excelle dans l'art de la fuite et de l'évitement, utilisant sa taille modeste à son avantage pour se soustraire habilement aux combats et aux dangers imminents. Ses réflexes aiguisés lui permettent d'esquiver avec précision les attaques les plus redoutables, anticipant chaque mouvement adverse avec une habileté remarquable. En tant que Champi, il exploite sa capacité à se camoufler dans la nature environnante, se fondant dans les ombres et les sous-bois pour échapper à la détection. Bien que généralement maladroit dans ses déplacements quotidiens, son équilibre devient quasi parfait lorsque sa vie est en jeu, démontrant une agilité étonnante et surtout une vitesse

terrifiante pour éviter les situations périlleuses. Même dans les moments les plus critiques, Toad parvient toujours, à sa manière quelque peu gauche, à se tirer d'affaire et à échapper de justesse aux griffes de la mort, déjouant les prédateurs et les dangers avec une chance et une ruse innées. Ne souffrant pas des défauts du corps humain, il profite de son absence de poumons et d'acide lactique pour développer une endurance conséquente. La présence immatérielle de Toadette joue un rôle crucial dans ses prouesses d'évasion. Agissant comme une sentinelle et un second cerveau, elle assiste et guide Toad malgré sa libération de son enveloppe physique. Ensemble, ils forment une équipe symbiotique où l'intuition de Toadette complète l'agilité instinctive de Toad, assurant qu'aucun détail n'échappe à leur vigilance conjointe.
entendre. En réalité, Toadette joue avant tout pour son frère, lui rappelant le doux souvenir qu'ils avaient partagés avant la perte de leur village.
SURVIVALISTE HORS-PAIRE
Toad incarne l'essence même de l'explorateur et du survivant, doté de compétences profondes et variées qui lui permettent de prospérer dans les environnements les plus hostiles. Son savoir-faire en matière de survie est aussi vaste que diversifié, nourri par des années d'explorations infatigables à travers les territoires inexplorés du village et sous l'identité de Lexinum. Toad tire parti des instincts naturels de sa race pour décrypter les mystères de la nature, identifiant les plantes comestibles, les sources d'eau potable et les abris sûrs avec une précision presque instinctive. Sa connaissance des techniques de camouflage et de discrétion lui permet de se fondre dans son environnement, évitant les prédateurs et les dangers potentiels avec une habileté remarquable. Loin de se limiter à la simple survie, Toad est un explorateur intrépide. Armé de son sac à dos Sanfon, il découvre de nouveaux horizons,

cartographiant des territoires inconnus et découvrant des trésors cachés.
Sa curiosité insatiable et son esprit aventureux le poussent toujours à aller plus loin, bravant les obstacles et surmontant les défis avec une détermination inébranlable. Mentalement, Toad excelle dans l'assimilation des connaissances. Que ce soit pour maîtriser de nouvelles compétences de survie, explorer des concepts scientifiques complexes ou apprendre des techniques musicales sophistiquées, il absorbe les informations avec une diligence méthodique. Cette adaptabilité mentale lui permet non seulement de survivre dans des conditions extrêmes, mais aussi de prospérer en tirant parti des opportunités qui se présentent à lui, faisant de chaque nouvelle expérience une pierre angulaire dans son développement personnel et son expertise globale. En somme, les compétences de survie et d'exploration de Toad ne se limitent pas à une simple expertise pratique : elles incarnent son essence même en tant qu'aventurier, explorateur et protecteur des terres qu'il parcourt, et surtout, de Hunter.
TRAITS NOTABLES
En tant que Champi, Toad possède une physiologie unique qui lui confère des avantages remarquables et distincts, profondément enracinés dans sa nature mycélienne. Sa constitution diffère considérablement de celle des autres êtres, offrant une résilience et une adaptabilité qui le distinguent dans ses aventures.

PHYSIOLOGIE CHAMPI
Sa structure corporelle, souple et élastique, lui permet d'encaisser plus facilement les coups, les coupures non nettes et les piqûres. Son corps rebondissant peut absorber les chocs et dévier les attaques en les faisant glisser sur sa peau, réduisant ainsi l'impact des assauts physiques. Cette flexibilité lui permet également de se faufiler dans des espaces restreints et de se camoufler aisément dans la nature environnante, utilisant ses couleurs et sa texture pour échapper aux prédateurs et se dissimuler des ennemis. De plus, Toad ne saigne pas et n'est pas affecté par les poisons, les maladies ou les afflictions qui accablent les êtres humains.
RÉGÉNÉRATION HYPHALE
L'une des caractéristiques les plus remarquables de sa physiologie est sa capacité de régénération rapide et quasi illimitée. Blessures et contusions guérissent à un rythme accéléré, lui permettant de se remettre rapidement des épreuves physiques. Peu importe la gravité des blessures subies, Toad est capable de régénérer presque n'importe quelle partie de son corps. Cependant, le feu reste une faiblesse terrible, véritable talon d'Achille capable de le réduire en cendres, annihilant ses capacités de régénération et mettant sa vie en péril immédiate. Bien évidemment, plus la partie à régénérer est grande, plus le processus sera long. Il est à noter qu'il peut utiliser son aura pour accélérer ce dernier.


SPORES
Toad possède la faculté de libérer des spores variés lorsqu'il secoue ou presse son chapeau. Ces spores peuvent avoir une gamme d'effets divers en fonction de sa couleur, allant de la paralysie au sommeil, voire à des hallucinations déroutantes. Cependant, la plupart de ces germes sont facilement évités par les initiés au Nen, et il arrive même que certains présentent une immunité face à leurs effets. Ces spores constituent souvent une défense efficace contre ses adversaires, lui permettant de repousser ceux qui cherchent à l'attaquer ou à s'approcher de trop près.
RÉSEAU MYCÉLIEN
Toad à la capacité de créer un réseau mycélien à partir d'une partie de son corps, qu'il peut déployer à travers la matière environnante. Cette compétence lui permet d'obtenir des informations précises sans recourir au Nen, rendant ainsi la manœuvre infiniment plus discrète qu'un En traditionnel. Grâce à ce réseau, Toad peut sentir les vibrations subtiles, détecter la présence d'êtres vivants à proximité, et même analyser la composition chimique des sols et des objets. Cependant, cette capacité a une contrainte majeure : lorsqu'il déploie son réseau mycélien, Toad doit rester immobile, ancré à l'endroit où il a initié la connexion. Pour retrouver sa mobilité, il doit couper le lien avec le réseau, ce qui entraîne la perte immédiate des informations collectées.

NEN
Toad est un utilisateur de la Spécialisation. À l'origine un Champi de la Matérialisation avec une double affinité pour la Spécialisation, le massacre tragique de son village et les décennies passées en stase dans son sarcophage l'ont transformé complètement en utilisateur du second type. Bien qu'il n'ait pas éveillé son Nen pendant la débâcle de l'Arbre des Souhaits, contrairement à ses proches et au reste du village, et qu'il ait tenté en vain de forcer cet éveil en explorant les terres sauvages du Continent Caché, il est un utilisateur inné du Nen. Dans sa précipitation, il échoua à comprendre que le moment n'était pas encore venu pour lui d'éveiller son pouvoir. Aujourd'hui, libéré du scaphandre, son aura s'écoule paisiblement et parfaitement avec un naturel semblable à celle de ses proches disparus.
Doté d'une réserve plus qu'honorable d'aura, il l'utilise avec une adresse innée, et la présence de Toadette ainsi que ses conseils l'aide à la manier correctement. Connaissant la plupart des grands principes et des techniques avancées, il les utilise pour se défendre, explorer et assurer sa survie plutôt que pour combattre. Bien que son utilisation de ces techniques ne soit pas révolutionnaire, il se distingue par sa capacité à modeler son aura à sa guise et par son adaptabilité. Avec Toadette à ses côtés, qui l'encourage constamment à approfondir ses connaissances du Nen et de ses secrets, le duo se montre souvent avant-gardiste sur ce sujet, et elle apprend même plus vite que son petit frère. Toad excelle dans l'utilisation du Zetsu et du In, nécessaires pour rester en vie, tandis que SISTA, elle, démontre une grande maîtrise dans l'usage du Gyo et du En.
MAGNUM OPUS

Type
Spécialisation
Matérialisation
Magnum Opus est la capacité principale de Toad. Elle repose sur son piléus, qui constitue la pierre angulaire de la technique. En insérant une chose quelconque, un objet à travers l'un des cinq pois de son chapeau, cette chose se retrouve stockée et « travaillée ». Après un certain temps, l'objet introduit est transformé en un Opus : un ouvrage à la capacité particulière reflétant la singularité et la nature de la chose absorbée. En somme, cette capacité permet à Toad de créer des objets aux pouvoirs uniques en utilisant comme base n'importe quelle chose qu'il introduit dans ses pois.
La diversité des capacités des Opera créés par Toad est pratiquement infinie, bien que plusieurs facteurs influencent leur création. Plus un Opus est travaillé longtemps, meilleure il sera. Toutefois, Toad a également la possibilité de finaliser un Opus et de l'utiliser avant qu'il ne soit entièrement réalisé naturellement. Dans ce cas, le résultat sera généralement plus médiocre, rendant l'Opus plus fragile ou moins puissant. Lorsqu'il introduit un objet dans un de ses pois, Toad peut guider la nature et le pouvoir de l'Opus. Cependant, la nature de l'objet travaillé décide souvent de la nature de l'Opus et de sa capacité, lesquelles représentent généralement la singularité, l'essence de la chose. Chaque Opus ne possède qu'une seule capacité unique ou une utilisation spécifique, et il est incapable de la modifier ou de l'améliorer après sa création.
Toad peut stocker jusqu'à cinq objets simultanément dans son chapeau, un par pois, mais il ne peut pas retravailler un Opus déjà créé. Il est important de noter qu'il ne peut ni absorber ni travailler un être vivant, et que l'objet stocké ne doit pas dépasser la taille du pois. Cela dit, Toad peut découper ou absorber une partie d'un objet : par exemple, il ne peut pas absorber une pelle entière, mais peut en prendre un morceau. Bien que Toad puisse travailler sur cinq Opera en même temps, un Opus sera beaucoup plus puissant s'il concentre toute son aura et son travail sur un seul, ce qui aura pour effet d'accélérer sa création. Il lui est possible de stocker un objet sans le travailler.
Les Opera créés ne disparaissent pas et sont visibles de tous, même des non-initiés. De même, n'importe qui peut utiliser un Opus, même un ennemi de Toad, s'il met la main dessus. La valeur de l'objet absorbé, qu'elle soit réelle ou sentimentale, et la puissance souhaitée par Toad déterminent le temps nécessaire pour réaliser l'Opus. En général, les Opera créés rapidement ou à partir d'objets sans grande valeur ne sont pas très puissants, se brisent après une ou deux utilisations, ou peuvent avoir l'effet escompté de manière subtile ou tarabiscotée, rendant leur création ou utilisation compliquée, voire inutile. Matérialisés, les Opera peuvent cependant être dissimulés par le In.
Le premier Opus de Toad, créé simultanément à sa libération du sarcophage, est le Sanfon. C'est sa plus grande création et celle qui lui permet d'entreposer les autres Opera. L'abandon du sarcophage, résultant de l'amalgamation des auras des Champis défunts, a engendré plusieurs Opera de grande qualité qu'il a obtenu en même temps que le Sanfon. Chaque Opus représente une composante de son ancien scaphandre ou l'essence d'un Champi disparu.
Ci-dessous se trouvent tous les Opera actuellement existants créés par Toad, ainsi que leur possesseur ou leur localisation connue. Passez votre souris ou cliquez sur les icônes.












INVENTAIRE


Sanfon

Possesseur : Toad
Localisation : En tout temps avec lui
Le Sanfon est le premier Opus de Toad, et le parangon de ses créations. Ne quittant presque jamais ses épaules, il est le sac à dos que l'Aventurier emmène partout avec lui et renferme tout son attirail, ses outils, ses équipements, ainsi que ses autres Opera. Portant bien son nom, il ne semble avoir aucune limite de contenance, et paraît inexpugnable tant il semble toujours finir par retrouver son propriétaire, même lorsqu'il est perdu ou volé. Pour extraire un objet se trouvant à l'intérieur, il suffit de placer sa main dans le Sanfon et de penser à cet objet.
Il est en réalité le réservoir du scaphandre transformé en Opus.


MENTALAMPE

Possesseur : Toad
Localisation : Dans le Sanfon / Sur son chapeau
La Mentalampe est une lampe frontale éternellement à l'abri de l'obscurité grâce à une source d'énergie inépuisable. Fixée solidement sur la tête de son utilisateur par une bande qui s'adapte automatiquement au crâne de son porteur, la Mentalampe projette une lumière éclatante avec plusieurs niveaux d'intensité, ainsi que des options spéciales comme l'infrarouge et les ultraviolets, que l'utilisateur peut ajuster d'un simple geste de pensée. Cette polyvalence lui permet de s'adapter à toutes les conditions d'éclairage et de mettre en lumière des détails invisibles à l'œil nu. De plus, sous son rayonnement, elle révèle l'aura dissimulée par le In.
Cet Opus a été créé avec les hublots du scaphandre.


DISCORDE

Possesseur : Toad
Localisation : Dans le Sanfon / Attaché au sac.
La Discorde à la capacité de s'étendre indéfiniment tant que son utilisateur ne permet pas à son extrémité opposée de devenir visible. Attachée solidement à son sac, la Discorde peut fonctionner comme un grappin ; son extrémité visible peut se déployer rapidement et s'ancrer avec une précision impressionnante à n'importe quelle surface non vivante.
La Discorde est l'ancien harpon du bras droit de Lexinum


Éclaire-Toujours

Possesseur : Toad
Localisation : Dans le Sanfon / Attaché au sac.
Cette lanterne renferme une flamme inextinguible en forme d'étoile, capable d'éclairer les environs de manière constante. Son véritable potentiel se révèle lorsque la trappe est entrouverte : la flamme peut être prise pour être déplacée ou lancée, brûlant à l'endroit désigné. Outre le fait qu'elle ne s'éteigne jamais, elle se comporte comme un feu classique, mais ne peut consumer la matière vivante. De plus, la flamme elle-même ne peut pas changer de taille. Une fois son œuvre achevée, elle retourne automatiquement à l'intérieur de la lanterne, prête à être refermée en toute sécurité.
Éclaire-Toujours renferme l'essence de Toadlance, et cette dernière continuer d'illuminer le monde de sa lumière chaleureuse.


POÊLE À (SOU)FRIRE

Possesseur : Toad
Localisation : Dans le Sanfon / Attaché au sac
La poêle à (sou)frire, d'une solidité à toute épreuve, est absolument indestructible. Capable de frire ou de cuire n'importe quel aliment que l'on place à l'intérieur, elle permet à Toad de préparer des mets succulents dans les conditions les plus extrêmes. Peu importe la source de chaleur utilisée ou l'environnement, la poêle assure une cuisson parfaite, préservant les saveurs et les textures des ingrédients.
L'esprit ingénieux pourra l'utiliser comme arme contondante ou comme mini-bouclier en tirant parti de ses propriétés infrangibles.
La poêle a été créée à partir du bouclier du bras droit de Lexinum.


TASSE DE JOUVENCE

Possesseur : Toad
Localisation : Dans le Sanfon / Attaché au sac.
Cette tasse se remplit automatiquement du dernier liquide consommé par celui qui la tient. Que ce soit un thé apaisant, un café revigorant ou même un breuvage exotique dégusté lors de ses aventures, la Tasse de Jouvence en recrée fidèlement la saveur et la température, offrant ainsi une seconde chance de savourer ce qui a été bu. Généralement, le liquide produit est de l'eau.
La tasse ressemble comme deux gouttes d'eau à celle qu'utilisait Toadsworth pour boire son thé lorsqu'il racontait des histoires aux jeunes Champis du village.


YEEZYS

Possesseur : Toad
Localisation : En tout temps avec lui
Les Yeezys sont une paire une de chaussures qui s'adaptent automatiquement à leur porteur. Capable de prendre n'importe quelle forme et couleur, elles permettent à celui qui les enfile de marcher sur n'importe quelle surface sans risquer de glisser ou d'être ralenti, et de défier la gravité en se promenant sur les murs et plafonds.
Les Yeezys ont été créées en utilisant les vérins hydrauliques, les poids de lestage et les semelles magnétiques du scaphandre.
FLORÉTERNELLE



Possesseur : Toad
Localisation : Dans le Sanfon / Attachée à son gilet
Cette merveille de la nature, absolument magnifique, défie le passage du temps et les épreuves, demeurant toujours éclatante et fraîche. Floréternelle dégage un doux parfum qui apaise rapidement ceux qui le respirent, infusant une sensation de calme et de sérénité. Ce parfum possède des propriétés remarquables, semblant non seulement accélérer la guérison des blessures, mais aussi améliorer la qualité du sommeil.
Elle dégage le même parfum que celui que portait Toadvanna.
LA GRANDE ÉVASION

Type

Spécialisation
Matérialisation
La Grande Évasion est l'ultime recours de Toad. Ne l'utilisant qu'en cas de nécessité absolue, elle est la preuve manifeste de sa volonté de survivre. Contrairement à Magnum Opus, elle ne lui permet pas de créer un objet, mais d'éjecter à une vitesse fulgurante son essence vers les cieux, en direction d'une zone aléatoire sans dangers. Concentrant l'intégralité de son aura restante et prenant la forme d'une étoile brillante, l'utilisation de La Grande Évasion le force à abandonner l'intégralité des matériels et vêtements qu'il porte sur lui, ainsi que tous les objets, stockés ou travaillés, présents dans son chapeau. D'une résistance sans égale, cette astérisque parcourt la voûte céleste comme une étoile filante et vient s'écraser dans un lieu où Toad sera totalement en sécurité. Une fois atterri, il devra non seulement se régénérer de tous les dégâts subits et recréer son corps dans son intégralité, mais sera aussi placé de force en Zetsu pendant une semaine, après quoi son aura s'écoulera à nouveau librement. Il est à noter que Toad ne peut pas choisir sa destination d'atterrissage, et que Toadette a le pouvoir de décider et de forcer l'activation de cette technique.
SISTA

Type
Spécialisation
Après la libération de son frère, Toadette, dépourvue de forme physique, reste désormais toujours à ses côtés sous la forme d'une entité de Nen qui imprègne et parasite l'aura de Toad pour continuer d'exister. Ainsi, 20 % de l'aura de Toad est continuellement allouée à l'existence et à la présence de Toadette. Cette limitation sévère permet à la benjamine de rester perpétuellement éveillée, veillant sur Toad même pendant son sommeil. Toujours dotée de ses capacités cognitives et de calcul, et n'ayant perdu aucune de ses connaissances, Toadette continue de prodiguer conseils et suggestions, tout en apportant sa présence et sa voix adorable. De plus, elle est capable de ressentir tout ce que ressent Toad, profitant à la fois de ses sens et de ceux procurés par son immatérialité, pour traiter les informations et les lui communiquer. En outre, étant partie intégrante de son aura, Toadette peut communiquer avec Toad par la pensée.
Une des particularités de SISTA est qu'elle peut manipuler l'aura qui lui est allouée à sa guise : ainsi, elle peut utiliser librement des techniques avancées comme le En ou le Gyo en parallèle de ce que fait Toad. Bien qu'elle ne possède pas de corps physique lorsqu'elle est rattachée à lui, l'empêchant d'attaquer directement, elle agit comme un second cerveau et une aura indépendante de Toad, ouvrant ainsi tout un champ de possibilités. Il est à noter que Toadette est capable de prendre possession du corps de Toad si ce dernier lui en donne la permission, et qu'elle lui permet d'éviter les capacités de manipulation directe.
LA PETITE MORT

Type
Spécialisation
Manipulation
Toadette est capable de se détacher de Toad pour parasiter une poupée humanoïde ou un autre corps inanimé, manipulant ainsi ce cadavre et profitant de ses capacités. À la manière d'un zombie, elle contrôle son hôte et bénéficie d'une forme physique ainsi que des aptitudes que possédait le défunt, y compris son Hatsu. Lorsque Toadette utilise cette capacité, elle emporte avec elle les 20 % d'aura qui lui sont alloués en permanence, et peut désormais en disposer pleinement grâce à l'enveloppe matérielle qu'elle obtient. Cependant, étant séparée de Toad, elle ne peut plus veiller sur lui ni lui faire profiter de sa présence.
Il est bien sûr impossible pour elle de générer sa propre aura ; elle dépend donc uniquement de l'aura donnée par son frère lorsqu'elle se sépare de lui. Cela signifie qu'elle dispose d'une quantité limitée d'aura, ce qui l'empêche de manipuler un corps indéfiniment. Lorsque la capacité est désactivée, que ce soit en raison de l'épuisement de l'aura, de la destruction de son réceptacle ou de sa propre volonté, Toadette revient automatiquement auprès de Toad.
NOTES

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Toad continue d'être tourmenté par le massacre des siens et se fait ronger de l'intérieur par les regrets d'être le responsable de leur perte. Il cultive, honteusement, la possibilité que certains Champis aient survécu aux flammes et aux assaillants, et espère trouver d'autres de son espèce quand il remettra les pieds sur le Continent Caché.
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Toad n'apprécie guère dormir : lorsqu'il tombe dans les bras de Morphée, ce dernier le plonge dans des cauchemars vivaces où il revit les événements de son enfance. Revoir les visages de Toadsworth, Toadlance, Toadvanna, et tous ses proches le fait fondre en larmes et se réveiller en sursaut. Heureusement, Toadette est souvent là pour le calmer et veiller à ce que son sommeil soit paisible, en l'apaisant par son aura.
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Parfois, Toad permet à Toadette de contrôler son corps pour qu'elle puisse profiter d'une enveloppe charnelle et, en quelque sorte, se dégourdir les jambes. En général, il partage ses sens avec elle, surtout lorsqu'il mange ou sent, afin qu'elle puisse également profiter du monde et de leurs découvertes.
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Même sans utiliser sa capacité, Toad démontre un véritable talent pour l'artisanat et la création d'objets en tout genre : le plus souvent, ils sont complètement inutiles ou bizarres, mais le rire délicat de sa sœur justifie tous les efforts et le temps investis.
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Au départ, Toad était quelque peu gêné par la présence constante de Toadette et le manque d'intimité naturelle, mais il s'est désormais habitué à sa compagnie.
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Mal à l'aise pour dévoiler ses véritables sentiments, Toad aspire à se faire de vrais amis fidèles, et Toadette ne se prive pas de le taquiner à ce sujet.
THANK YOU SO MUCH A-FOR-TO PLAYING MY GAME.

Ce qui fut, ce qui aurait pu être...

MAESTRO PRODIGIEUX
Toad voue un amour profond à la musique sous toutes ses formes, explorant avec passion chaque instrument qui croise ses petits doigts avides. En amateur enthousiaste, il s'essaie avec énergie à produire des mélodies, captivé par les possibilités offertes par chaque nouvelle découverte musicale. Cependant, Toad reconnaît humblement ses limites et laisse souvent à Toadette le rôle de virtuose. Sa sœur, maîtrisant l'art musical avec une compétence exceptionnelle, prend alors les rênes pour charmer et enchanter à la fois Toad et le reste du monde. Ensemble, ils forment un duo harmonieux où l'amour de Toad pour la musique se manifeste par une volonté joyeuse d'exploration et de partage, faisant résonner les mélodies qui nourrissent leur âme et réjouissent ceux qui ont le privilège de les